dimanche 23 mars 2008

Une deuxième Gavalda... (et ce n'est pas un compliment)


Le livre dégouline de bons sentiments et de clichés: la soeur superbe mais froide qui a dominé toute sa vie sa soeur quelconque mais intelligente, se fait finalement prendre à son propre jeu; l'ado rebelle fait une superbe déclaration d'amour (télévisée s'il vous plait!) à sa mère qu'elle a toujours méprisé, l'intello mannequin aime la bonne grosse mère de famille qui s'est fait larguée par son faible mari et peine durement pour élever ses enfants (prévenez moi le jour où cela arrive parce que aucun mannequin intello ne s'est jamais intéressé à la bonne grosse que je suis quand je trimais à la B.U....), les riches contre les pauvres, l'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue, et j'en passe... Le mieux étant que la voisine de palier est en fait la fille illégitime de la Reine d'Angleterre... Si, si....

Et cela dure 600 pages... Les yeux jaunes du crocodile a eu quelque succès, et cela suit la vague des Levy, et Gavalda. Katherine Pancol a réussi tous les ingrédients d'un succès potentiel: du sexe (pas trop quand même, il ne faudrait pas choquer), de la misère (pour faire pleurer dans les chaumières), des paillettes (parce que le malheur ne fait pas rêver, et donc a fortiori pas vendre), des bons sentiments et de la morale. Sauf que la littérature, cela exige un peu plus que la maîtrise du langage parlé, et qu'une excellente histoire, c'est un peu plus qu'un condensé des clichés rencontrés quotidiennement.

Heureusement pour l'écrivain, que les week-ends pluvieux de mars existent, cela lui permet d'avoir un public (les jours fériés, les librairies et bibliothèques sont fermées!).

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