dimanche 16 mars 2008

La cruauté n'a pas d'âge...


Après un premier opus percutant (Thornytorinx), Camille de Peretti récidive et réinvente les Liaisons Dangereuse, version 21ième siècle (preuve que l'homme n'apprend rien de ses erreurs). L'auteur n'a donc rien inventé, et ceux qui ont lu l'oeuvre originale (ou à défaut vu le film Sexe Intentions -honte à moi pour cet aveu!-) ne seront donc pas surpris pas l'histoire.

Et pourtant on est entraîné et intrigué par cet échange épistolaire (d'ailleurs qui tient aujourd'hui une correspondance régulière de nos jours?). Nous sommes cruels ne fait que refleter l'ambiguité de la génération de jeunes adultes d'aujourd'hui. A la fois, perdue, perverse, et pourtant intelligente. Le lieu de l'action est certes un microcosme, mais miscrocosme que nous sommes pourtant amenés à fréquenter.

Son premier roman était d'inspiration autobiographique, et Camille de Peretti continue à semer le doute avec son deuxième roman. Elle garde son prénom (et son nom), et le second personnage principal existait déjà (de mémoire) dans son premier roman. Et son troisième roman Nous vieillirons ensemble (qui vient de paraître) reprend les personnages de son oeuvre précédente.

L'écriture est belle, l'histoire prenante même si déjà vue, mais il faudrait penser à recycler le genre. Car soit l'auteur écrit comme exutoire, ce qui est louable, soit elle n'a rien à dire en dehors du récit de sa propre vie, ce qui serait dommage car elle n'est pas dénue de talent. A elle de s'en servir.

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