J'avais commencé par découvrir Lauren Greenfield par le biais de Thin, son dernier ouvrage. Je suis donc remontée dans sa carrière avec Girl Culture, livre fascinant sur la vision de la femme et notamment de l'adolescente aux Etats-Unis.Un lien ténu semble exister entre ces deux ouvrages: le mal-être. Si Thin se concentrait sur un microcosme (les désordres alimentaires), Girl Culture élargit le champ des possibilités. Fat camp girls, stripsteaseuses, mannequins, petites fills gâtées, tout l'univers féminin semble présent, et quelque soit leur condition, toutes dénoncent la pression qu'elles subissent sur leur physique. C'est tendre, et cruellement lucide pour l'âge qu'elles ont. Adolescentes et déjà plus aucune innocence ou lueur d'optimiste. La vie est dure et elles le savent.
On ne voudrait pas élever ses enfants dans ce monde là, et pourtant il est en train de nous rattraper. Certes, nous sommes heureusement encore en retard sur les Etats-Unis, et il nous reste donc encore quelques années devant nous, mais le mal-être a une propension à se développer à grande vitesse.
Chaque femme se retrouvera dans ses photos, et dans les témoignages.Et chaque homme devrait être tenu de le lire, afin de comprendre ce que nous subissons, et ce qui pourrait expliquer certains comportements féminins apparemment totalement irrationnels.
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