J'avais adoré "Tout ce que j'aimais" de Siri Hustvedt, et en avait inondé tout mon entourage. En voyant qu'elle passait à Paris pour une séance de dédicace de son nouveau roman, j'ai foncé jusqu'à ma librairie anglo-saxonne préférée (The Rd Wheelbarrow Bookstore, cf. lien) afin d'avoir le temps de m'en imprégner afin de la rencontrer.
La lecture m'a cependant laissé un goût d'inachevé et de djà-vu. Peut-être est-ce dû au fait que je l'ai lu en anglais, alors que j'avais lu son premier roman en français; cela aurait cependant dû être un avantage, les traductions étant toujours moins bonnes que les versions originales, quel que soit le traducteur.
L'histoire de famille ne m'a pas paru particulièrement originale, et cela m'a fait pensé aux romans de Paul Auster (dont elle est la femme). Authentique ou psychologique, je ne saurais le dire, mais c'est un sentiment fort déplaisant. Une rumeur courrait comme quoi Paul Auster l'aurait aidé; j'en doute vraiment, mais si cela était vrai, cela ne serait pas plus invraisemblable que ça.
Enfin la fin est décevante. Certes l'énigme est résolue, mais elle n'était de toute façon que prétexte au récit de l'histoire de famille. On se sent laissé sur le pavé par l'auteur, qui semble-t-il ne savait pas comment faire évoluer ses personnages.
On ajoutera aussi que certains paragraphes auraient pu être évités. Est-ce dû à notre siècle de plus en plus porté sur le sexe? Je ne pense pas être particulièrement prude, et les scène de sexe ne me gênent pas quand elles apportent quelque chose et qu'elles se fondent à l'histoire. Ici, le narrateur cherche à séduire une femme qui le maintient à distance pendant tout le roman, donc je ne vois pas ce que cela apporte. Et ces quelques paragraphes assez crus tranchent avec l'écriture, toute en finesse et en délicatesse.
J'attends la rencontre avec l'auteur, peut-être n'ai-je rien compris à son propos!
Pour ceux qui veulent se joindre à nous:
http://www.villagevoicebookshop.com/author_events.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire