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samedi 27 mars 2010


Certains n'ont vraiment pas de chance dans la vie. Clareece est obèse, analphabète, est coincée à Harlem avec sa mère dont elle est l'esclave, se fait violer son père quand il daigne lui rendre visite, et est enceinte de lui alors qu'elle a déjà un premier enfant trisomique de lui. Tout ça à seize ans. Sa grossesse sera peut-être son coup de chance puisqu'elle se fait renvoyer de son école traditionnelle et intègre une écolé alternative. Epaulée par son professeur et ses camarades, "Precious" trouvera un espace pour s'affirmer et reprendre sa vie en main.

Véritable drame social, Precious montre la misère sociale dans toute sa splendeur. Le mot Quart-Monde prend désormais toute sa signification. La critique de la société américaine et ses laissés pour compte, ou peut-être juste de l'humanité en général, est acerbe. Entre rêves et réalité, les scènes enchaînent une dégringolade dans l'horreur.

Le casting est admirable. Mariah Carey, qui pour moi représente la vulgarité dans toute sa splendeur, est irreconnaissable. Elle y est modeste, sans maquillage (enfin on reste dans un film donc sans maquillage visible), je l'ai même presque trouvée jolie. Et en plus elle joue bien. Comme quoi l'humanité n'est pas sans espoir.

Un film à voir pour sortir de sa cage dorée, et avoir une meilleure vision du monde réel. En revanche à éviter le jour, où l'on est passablement déprimé!

samedi 20 mars 2010

La Rafle


Il est toujours difficile de parler d'un film évoquant (ou en l'occurence montrant) les horreurs de la seconde guerre mondiale, et nombre de films sont souvent synonymes de controverses houleuses. On pense à la Shoah (déjà placé dans un débat différent car documentaire), au Pianiste, à La Liste de Schindler, mais surtout à la Vie est belle.
Tout film sur ce sujet est donc un pari fort ambitieux, car la part de l'imaginaire ne doit pas contrecarrer le dessein de véridicité historique.

La Rafle a pour point central la rafle du Vel d'Hiver qui permit au gouvernement français de livrer plus de 13000 Juifs aux Allemands, un échec relatif puisque l'objectif était de 20000 Juifs. J'ai lu récemment que la France était le pays européen qui avait à la fois le plus collaboré avec les Allemands et à la fois protégé le plus de Juifs. Je suis sceptique sur cette deuxième hypothèse, mais je suppose qu'une telle affirmation n'a pas pu être imprimé dans un journal national sans vérification (édition du mercredi 10 mars du Figaro et Vous).

La réalisatrice Rose Bosch a pris le parti-pris de raconter l'histoire du point de vue d'un enfant. Je ne sais pas si cela est dû à ça, mais les premières scènes semblent quelque peu idylliques. Le manège tourne, le stand de la boulangerie est aussi rempli que cela de ma boulangerie un dimanche matin, et le climat semble finalement assez peu terrifiant.
J'ajouterai également que les scènes avec Hitler sont passablement grotesques et n'apportent rien au film. Je comprends bien l'objectif de montrer l'opposition entre ces deux mondes, mais le processus est un peu caricatural.

Le film ne commence donc vraiment qu'avec la Rafle, et prend alors tout son sens. Porté par des acteurs très justes (Gad Elmaleh, Mélanie Laurent et Jean Reno, qui à l'image de Depardieu hésite entre nanards et bons films), on oscille entre émotions (même pour mon coeur sec) et faits historiques. Je ne donnerai pas 3 étoiles comme l'a fait le Figaro (mais c'est probablement pour ça -entre autres- que je ne suis pas critique de cinéma), mais un 2 étoiles. Et un film sur ces épisodes marquants, pour peu qu'il soit basé sur des faits historiques, est toujours indispensable, car les générations antérieures doivent avoir (à mon sens) un devoir de mémoire.

samedi 6 mars 2010

Shutter Island

Jusqu'ici les adaptations des romans de Dennis Lehane (Gone Baby Gone, Mystic River) n'avaient donné que des réussites. Est quand celle-ci est faite par Scorsese, il y a d'autant moins de souci à se faire.

On retrouve donc sans surprise Léo interprétant le personnage principal (les acteurs fétiches, c'est bien mais c'est lassant, un peu de nouveautés ne feraient pas de mal) de ce thriller.

Shutter Island est un île sur laquelle est enfermée les prisonniers les plus dangereux et les plus psychologiquement marqués. Charmante compagnie dans un lieu aussi charmant (ambiance Alcatraz). Le mdecin à la tête du projet n'a pourtant pas encore encore connu les années 60/70 (l'action se passant en 1954) et son Peace & Love, mais espère montrer qu'avec de l'attention et de l'écoute, voire une simple humanité, il peut arriver à remettre ces esprits cabossés dans le droit chemin. Une patiente s'état volatilisé, Léo (le super héros national) est appelé pour mener l'enquête.

Le film durant 2h17, on néchappe pas à quelques lenteurs après la première heure de films. Scorsese incorpore des souvenirs de guerre de Teddy Daniels (LE US Marshall donc), et notamment de la libération de Dachau (un super héros on vous dit). Si l'intention est probablement bonne (situer l'état d'esprit du personnage), c'est assez inutile, et assez maladroit car les images montrées demandent un sérieux que le spectateur n'a peut-être pas envie d'avoir quand il vient voir un thriller. Sy télescopent aussi les souvenirs du personnage qui virent parfois dans le fantastique et peuvent lasser car ils ne semblent pas y avoir d'explications.

Evidemment Scorsese s'y connait en retournement de situation et l'intrigue prend alors un tour très différent. Je n'avais evidemment rien vu venir, et cela se savoure!

Une excellente façon de passer un après-midi pluvieux. Avis aux amateurs, il paraît que le livre est encore mieux...

mardi 2 mars 2010

Une éducation



Tiré des mémoires d'une journaliste britannique, Une éducation retrace sa dernière année au lycée, année qui va se révéler être cruciale dans les choix de vie.
Auréolée par de nombreux prix, le film est malheureusement assez peu présent sur les écrans français. C'est fort dommage car c'est un petit bijou. Les acteurs sont excellents, et Peter Sarsgaard continue de tracer sa route avec une filmographie pensée. On y retrouve également Dominic Cooper, aperçu dans The Duchess (et Mamma Mia).

C'est drôle, c'est esthétique, c'est intelligent, et presque même désuet avec un Londres dans les années 60. Et même avec une morale en filigranne, ce n'est pas pesant.

Je continue de penser que parfois, le choix des films à voir devrait se faire par le peu de salles dans lesquels ils sont montrés.

mercredi 17 février 2010

L'un reste, l'autre part


Un film affichant comme têtes d'affiche Jake Gyllenhaal et Natalie Portman ayant pour sujet un drame familial sur fond de guerre en Afghanistan, quoi de plus alléchant?


Il se trouve qu'en plus, Tobey Maguire -que je ne connaissais que par Spiderman, donc qui ne m'avait jusque là pas plus époustouflé que ça- joue très bien.


Tommy, incarné par Jake Gyllenhaal, sort de prison alors que son frère -bon fils, bon père de famille, bon soldat- repart au front en Afghanistan. Comme le nom l'indique, la rivalité entre les deux frères est au coeur de Brothers, et sera cristalisée par la figure féminine, Natalie Portman. Y est aussi explorée la guerre en Afghanistan -dont on en envie de penser que c'est une caricature, mais le pire étant que ce n'est peut-êre pas le cas-, et le conséquences sur les hommes qui en reviennent.

Dans la même veine que les excellents Dans la Vallée D'Elah et Grace is Gone, les Etats Unis tentent d'analyser cette guerre qui dure. Le sujet n'est donc pas réjouissant, le fim dur, mais magnifique dans la peinture des sentiments qui y est présentée. Brothers étant un remake d'un film danois (les Américains étant incapables de regarder un film qui ne soit pas de leur cru), l'original reste à voir, étant censé être encore plus introspectif dans la complexité des personnages.

vendredi 29 janvier 2010

Adam


Hugh Dancy (Mr Claire Danes à la ville, histoire de situer l'homme), passe de Confessions of a Shopaholic (film pour midinettes, que je confesse avoir été voir) à Adam, un film ayant pour personnage principal un adulte atteint du syndrome d'Asperger. Cette maladie étant une forme légère d'autisme, le contraste est assez saisissant.

Je ne sais pas si le film peut être compris par ceux qui n'ont aucune sensibilité à ces problèmes. Ou peut-être tout le monde est-il partiellement autiste, et au contraire le film est finalement accessible à tous. Je ne connais aucun austiste, mais j'ai déjà eu l'expérience de ce que ressent parfois Adam. Les américains aimant tout catégoriser et étiqueter tout le monde sous tel ou tel label, il est peut-être finalement bon que je sois française.

Le film ne prétend pas ni diminuer les problèmes de cette maladie, ni en faire un conte de fée, et ce qui en fait un film si ce n'est réaliste, intéressant. La morale (car il y en a une, c'est quand même un film américain), et que chacun a quelque chose à apporter, et que tout le monde peut être amené à avoir besoin des autres et de ce qu'ils peuvent donner. C'est connu, mais dans une société qui tend à devenir très individualiste (et j'en suis un bon exemple), cela fait du bien.

samedi 16 janvier 2010

Un peu de finesse dans ce monde de brut


Après le choc émotionnel provoqué par La leçon de piano, et Bright Star ayant été encensé par la critique, le film était en gras sur ma liste (virtuelle) de films à voir.

On retrouve dans le film la patte de la réalisatrice dans sa façon de filmer. Même sans son, le film serait superbe. Et comme s'y ajoute en plus une langue superbe. N'entendant rien à la poésie, je ne saurai l'apprécier à sa juste valeur, mais c'est beau à entendre (et cela contraste fort avec le "ta gueule, connard, regard ton film" entendu dans la salle). Les acteurs sont parfaits, et il est agréable de voir enfin une actrice qui n'est pas une bimbo (et qui donc fait "saine", c'est à dire qu'elle est moyennement belle, et d'un poids normal).

Jane Campion a donc réussi à faire un superbe film. Pourtant, Bright Star ne dégage pas à mon sens l'émotion contenue dans La leçon de piano. Il manque ce petit plus qui fait toute la différence, et sur lequel il est impossible de mettre le doigt. Cependant comme ma voisine était en pleurs, j'ai peur que cela soit simplement dû au fait que mon coeur soit complètement sec, et que cela ne soit pas la réalisatrice qui soit en cause, mais ma propre capacité à ressentir quoi que ce soit.


samedi 14 novembre 2009

Away we go

Away we go constitue (selon les critiques, je ne suis pas assez intelligente pour trouver cela seule) le dernier acte de la trilogie de Sam Mendès concernant les relations amoureuses (après American Beauty et Revolutionary Road). Si les relations humaines me fascinent certes, j'y suis allée davantage parce que c'était un film de Sam Mendès, dont les films ne m'ont jamais déçus.

Dans la même veine que ces deux film en effet, on retrouve la caractéristique commune que les personnages principaux cherchent à échapper au quotidien et à la routine qui peu à peu étouffent les rêves qu'ils ont pu avoir. Away we go m'a également beaucoup fait pensé à 500 days of summer, film d'auteur récemment salué par les critiques sur une histoire d'amour comme il en existe tant.

Un couple, attendant un enfant, décide de prendre son destin en main, et choisir là où ils veulent habiter. S'ensuit alors un road trip (aéien et ferroviaire notamment) pour rendre visite à leurs proches et voir alors s'ils peuvent faire leur nid près d'eux.

La prestation de Maggie Gyllenhaal avait unaniment saluée. Me méfiant des critiques, j'avais encore tort, et l'actrice crève en effet l'écran, et sa prestation est excellente.

Le film est drôle, mais surtout il est très tendre. On est loin de ces couples glamours, qui ont tout, argent, gloire et beauté. Ce couple est banal, n'est ni beau, ni glamour, et définitivement pas riche, et se pose même la question de savoir s'ils sont des losers... C'est rafraîchissant, mais surtout le film est fait avec beaucoup d'intelligence.

dimanche 1 novembre 2009


En bonne parisienne snobinarde, les films asiatiques ne m'attirent pas particulièrement. Les arts martiaux sont beaux à voir, mais je préfère les voir mis en oeuvre dans Buffy que dans les films de Bruce Lee. Oui c'est pathétique de ne pas pouvoir se transposer dans une autre culture, mais c'est comme ça. Pour en revenir à nos moutons, je vais donc rarement voir ces films au cinéma, et je les loue aussi rarement. Cependant ayant été extrêmement touchée par Adieu ma concubine, je me suis dit qu'il fallait que je persiste et ai donc acheté Les filles du Botaniste. Le thème est finalement assez comparable, puisqu'il s'agit d'une histoire amitié amoureuse entre deux personnes du même sexe.

Dans les années 80 en Chine (totalement différentes manifestement des nôtres. Ils n'ont pas vraiment dû avoir leur période fluo, grunge, punk, disco, leggings, Studio 54 et le Palace....), une orpheline vient faire un stage d'un mois chez un célèbre professeur de botanique, qui vit passablement reclus avec sa fille. Arrive ce qui devait arriver: les deux filles tombent amoureuses. Je ne dévoilerai pas le reste de l'intrigue, même si finalement, comme dans ce genre de film, ce n'est pas vraiment l'histoire qui compte, mais tout ce qu'il y a autour.

Les images sont superbes, et tout est suggéré, rien n'est montré, ce qui a un impact beacoup plus fort. On y retrouve une grande délicatesse, ce qui manque souvent aux films occidentaux. En bonne snob, je pensais que Mylène Jampanoï (représentant Dior en Asie) ne valait son succès qu'à son physique comme nombre de starlettes (moi jalouse? non.........). Elle joue merveilleusement bien son rôle dans Les Filles du Botaniste, et mérite amplement le qualificatif d'actrice; mea culpa donc encore une fois. Les autres acteurs sont également excellents.

Un petit bijou, qui me conforte dans l'idée que parfois craquer sur les promotions offerte sur Cdiscount est une bonne chose...

vendredi 30 octobre 2009

Vogue, Vogue

I love Vogue. There, right off the bat, I have to say that I look forward every month for my copy. I get worried whenever my delivery is late. And I think I'm not alone in this. For fashionistas (though I wouldn't go so far as to call myself a fashionista, at least not like the folks that the Sartorialist manages to find during his travels, but that's another post all together) all over the world, Vogue is the style bible and Anna Wintour the high priestess. Despite such standing, I dare say that not much is really known about the inner workings of either Vogue or Anna Wintour. That is, until “The September Issue”, R.J. Cutler’s new documentary on the subject. The is the making of Vogue’s September issue, generally regarded as the most important edition of the year. The crew follow Wintour and the rest of the Vogue staff, led by Creative Director Grace Coddington as they put together this issue. It is fascinating to watch how the Vogue team generates the finished product, from conceptualizing the features to shooting the cover. It is both instructive and hilarious to see the team dissect cover girl Sienna Miller, whose hair was described as lackluster and worse, deemed a touch too toothy by Wintour upon viewing the cover phot. More fascinating though is the way the different magazine features are conceptualized and the clashes that inevitably result between the creative team led by Coddington, a genius with images and the imperious Wintour with her uncanny talent of creating tight and well edited features. So we have memorable lines from Coddington like “so she (referring to Wintour) doesn’t think rubber is a texture” upon learning that Wintour had vetoed one of her photos featuring a rubber trench or “Pls don’t photoshop Tom’s tummy” when she learned that Wintour wanted to trim some excess fat from the stomach of the hapless and ordinary mortal they happened to include in one of the features. Despite of, or perhaps because of such creative clashes, readers get a magazine that is always fresh, interesting and very often with beautifully shot images.

And if the film follows Vogue for the making of only one issue, it does provide us with a welcome glimpse into Wintour herself. She is often icily reserved but we do get flashes of humanity. She doesn’t like black (throughout the film, we hear her agonizing over whether there is too much black in the pictures) and she does use her quite considerable influence to give a hand to young designers. It was Wintour who suggested Thakoon for an all important capsule collection for Gap, a move which helped put the young designer on the fashion map. We also see how much influence she yields, as when she tells fashion buyers and Conde Nast during a meeting, that she convinced Prada to lighten their highly embellished knee high socks, as apparently, the original designs weighed a ton!

For fans of Vogue and all things fashion related, The September Issue is undoubtedly one of those must see films!

dimanche 25 octobre 2009

Typiquement français


Mademoiselle Chambon est de ces films comme les Français savent si bien les faire: une heure et demi où en soi il ne se passe rien, et pourtant où émotionnellement il se passe beaucoup. Pour les non-français, c'est dur à comprendre. Pink Princess m'a d'ailleurs demandé de lui dire comment c'était parce que la bande-annonce donnait l'impression d'un film "weird".

Tiré d'un roman de Eric Holder (qui ne m'avait pas laissé comme auteur plus d'impression que ça, mais dont on m'avait cependant fait les louanges), Mademoiselle Chambon raconte l'histoire d'amour entre un maçon (Vincent Lindon) et l'institutrice de son fils (Sandrine Kiberlain).

Je ne peux pas dire que leur histoire d'amour m'est particulièrement convaincue, puisque les deux personnages ont peu en commun, et que leurs échanges sont assez limités. Mais je suis de toute façon réticente à croire au coup de foudre. En revanche la façon dont leur histoire est filmée, racontée, ressentie est extraordinaire. La composition des deux acteurs est excellente, et Aure Atika seconde leur performance parfaitement. Avec en arrière-pensée l'histoire personnelle de Sandrine Kiberlain et Vincent Lindon, leur jeu est d'autant plus bouleversant.

Ce n'est pas un film particulièrement gai, donc si vous cherchez une histoire d'amour à la happy end, il vaut mieux chercher du côté de The Proposal . Mais c'est touchant, sensible et subtil, et vaut définitvement le déplacement.

lundi 5 octobre 2009

Dynamiques de groupe


Les dynamiques de groupe sont extrêmement fascinantes. "L'enfer c'est les autres", c'est bien connu (et totalement avéré). Voilà pourquoi je me retrouve à passer mes soirées à regarder Lost (mieux que Loft Story quand même), et voilà pourquoi j'évite les vacances en groupes.

A propos d'Elly était donc fait pour moi. Un groupe d'amis accueille une "intrus" lors d'un week-end balnéaire. La disparition de ce nouvel élément pertubera leur équilibre. L'intrigue est finalement assez simple, tout comme le cadre (plus rustique que la maison, je n'ai pas encore vu).

Très bien filmé, très bien joué, le film recèle en plus un charme supplémentaire de par ses origines iraniennes. Certes un film est un film, donc la réalité doit être bien différente, mais A propos d'Elly permet de voir un aperçu de la culture irannienne (au moins pour une ignare comme moi).

Ce n'est pas un film facile, mais c'est un film plein de sensibilité. Il est dommage que la fin soit si vite traitée, cela donne à penser que le scénariste ne savait pas comment clôturer son intrigue.

jeudi 1 octobre 2009

Redemption


François Cluzet en tête d'affiche, c'est très alléchant. Ajoutez une histoire d'addiction, de rédemption et Mélanie Thierry, et le tour est joué.

Tiré du roman autobiographique d'Hervé Chabalier, actuel directeur de l'agence Capa et ancien reporter au Nouvel Obversateur, Le Dernier pour la route raconte son chemin pour se sortir de l'alcoolisme.

Le film ne semble pas avoir pour vocation de tire des larmes au spectateur, mais juste de le mettre face aux choix et aux chemins que la vie nous oblige à prendre et à suivre. On évite donc le sentimentalisme, ce qui ne veut pas dire que le film ne nous prend pas aux tripes. Ce n'est donc pas un film de divertissement, mais François Cluzet y brille (à mon humble avis) bien plus que dans Ne le dis à personne.

mercredi 30 septembre 2009

Tarantino au top de sa forme


Quoi de mieux qu'un Tarantino pour combattre la morosité de la rentrée? Epoustouflée par Kill Bill (j'avais fini la séance du premier volume que je courais faire la queue pour le second, enchaînant ainsi trois heures de Tarantino), je n'ai pas pourtant pas vu ses derniers films, le film d'horreur n'étant pas mon genre de prédilection.

Mais un film sur la dernière guerre mondiale, avec en tête d'affiche Brad Pitt et Mélanie Laurent, je me suis laissée tentée, et bien m'en prit. Tarantino étant manifestement enthousiasmé par ce qu'il fait, le film dure 2h33mn, mais un épisode de certaines séries (au hasard Plus Belle la Vie) ou certains films (au hasard Pierrot le Fou) m'ont paru durer une éternité alors que je n'ai pas vu le temps passer devant Inglorious Basterds.

Tarantino est au mieux de sa forme, et cela donne un excellent film, mais cela reste un Tarantino. Cela veut dire qu'il y a de la violence (mais très modérée pour un Tarantino), un esprit totalement décalé qu'il faut aimer (mais l'humour au sixième degré, cela me connaît), et enfin, il faut pouvoir plaisanter sur cette période. On se souvient de la polémique qu'avait engendré La vie est Belle de Benigni...

Pour peu que vous correspondiez à ces critères, vous allez passer 2h30 de pur bonheur. Si Brad Pitt est un bon acteur, ses performances semblent être plus ou moins bonnes selon les metteurs en scène, et Tarantino semble avoir su révéler une de ses meilleures performances. Qui eut cru que Brad puisse être aussi drôle? Face à lui, Christoph Waltz semble également s'en donner à coeur joie, et mérite amplement sa récompense cannoise. Je pourrais continuer des heures durant tant le casting est excellent (et/ou excellement dirigé), et l'écriture du scénario savoureuse.

En résumé, la cuvée Tarantino 2009 st excellente, et vous auriez tort de vous en priver!

vendredi 21 août 2009

When Victoria was young

Occasionally, I’ll succumb to the charms of a historical novel or movie and be swept away to some distant period or land. What better way than to brush up on history especially if its well written or in the case of a movie, well made. Remember Gladiator? Or even Elizabeth? These two were as gripping as any contemporary movie.

Recently, I treated myself to the Young Victoria. Starring Emily Blunt as the young Queen Victoria and Rupert Friend as Prince Albert, and Paul Bettany as Lord Melbourne, the movie tells the story of how Victoria comes to assume power upon reaching eighteen years of age. Inevitably she has to deal with those who would control the throne through her. While this movie may lack the power and drama of Elizabeth, it is nonetheless a light hearted and enjoyable movie. It is quite charming and spirited. It helps that both leads are quite good-looking. I also enjoyed watching a period of Queen Victoria's reign which hasn't really been the subject of as much movies or literature as her later years of reign. I mean, when you say Queen Victoria, you have an image of her in her dowager years dressed all in mourning clothes. It was nice to see her albeit through a movie, as a young royal. Perhaps its greatest strength as a movie is the portrayal of the burgeoning love between Alfred and Victoria. I came away quite liking Emily Blunt, but then again, she’s living up to the potential she showed in The Devil Wears Prada. Another good reason to watch the movie is to see Paul Bettany showing off considerable charm as the less than honest politician Lord Melbourne. I do wish, he would make more movies. Last time I saw him was The Secret Life of Bees. Its really too long in between his movies!

vendredi 31 juillet 2009

Godard


Godard est (malheureusement) une des figures incontournables du cinéma français. Dans mes moments d'ambition culturelle, je me suis donc attaquée à Bout de souffle, passablement ennuyeux, mais où il y a au moins une histoire.

S'ensuivit Le Mépris, pour découvrir Brigitte Bardot, donc on a dit tant de merveilles, mais qui pour notre génération n'est de façon caricaturale qu'une vieille peau passablement folle (mais qui a bien raison de préférer les animaux aux êtres humains). Certes l'actrice est très belle, mais cela ne fait pas d'un film un succès. En revanche on y retrouve la patte du réalisateur qui se traduit par un ennui latent et par une fin morbide (et pourtant je trouve les fins glauques beaucoup plus intéressantes que les happy ends).

Pierrot Le Fou signe l'apothéose. 112 minutes d'un ennui mortel (comparable à celui ressenti devant Mort à Venise, summum jusqu'à inégalé). Je suppose que la contruction du film, fait de redit, de lectures, de citations, devait créer un nouveau style. Le son est très inégal, ce qui fait qu'on n'entend parfois pas la conversation (ce dont finalement j'étais très heureuse). Effet de style ou ratage technique, je n'ai pas encore résolu le problème. Anna Karina est certes aussi très jolie, mais elle est détestable dans son rôle, et comme de toute façon, après deux films de Godard, on devine la fin de ses autres films, je n'avais qu'une envie, c'est que tout le monde meurt et qu'on me laisse tranquille. Voeu réalisé mais après quels efforts!

Je savais qu'il fallait souffrir pour être belle, mais je pensais qu'à défaut se cultiver serait passionnant. Je crois que je vais prendre un break, après tout c'est les vacances!

dimanche 10 mai 2009

Into the Wild


Sean Penn a encore frappé (c'est une métaphore... quoiqu'avec lui, cela pourrait être au sens littéral).... En mettant en scène Into the Wild, il nous offre un superbe voyage tant visuel qu'humain. Basé sur une l'histoire véritable de Chris McCandless, le récit n'en est que plus émouvant.

2h28, c'est long. Et même si les critiques sont dithyrambiques, et que je suis une inconditionnelle fan de Sean Penn, je me suis méfiée, et à trop réfléchir, j'ai raté ma chance de voir Into the Wild au cinéma. Ce qui est passablement stupide, puisque les paysages se prêtent probablement extrêmement bien au format du grand écran.

Heureusement en bonne crevarde que je suis, et parce que B. a au moins en commun avec moi une petite faiblesse pour les Dvds, je me suis rattrapée avec une séance Dvd à la maison (on oublie le grand écran, mais le film étant si exceptionnel qu'on passe outre les conditions matérielles). P.H. m'avait trouvé cela particulièrement ennuyeux, et sachant qu'il a l'air manifestement autant d'adorer les films d'auteur longs et glauques, que moi, j'ai eu peur de ressentir la même chose. Que nenni, que nenni.

Excellent élève, Chris McCandless vient de finir sa maîtrise, et hésite pour son master (situation passablement familière). Il décidera de tout abandonner (en cachette) et de se consacrer à sa véritable mission: la communion avec la nature avec pour but ultime l'Alaska. Le film retrace son périple jusqu'à la fin, la nature ne faisant pas de sacrifice.

Qui n'a jamais rêvé de tout lâcher? Métro, boulot, dodo contre un ranch isolé au fin fond des terres (aux Etats-Unis au moins, le ranch en France, c'est plus dur). Chris McCandless l'a fait au péril de sa vie. Il était probablement de type A (quelle couleur, B.?), perfectionniste, jusqu'au boutiste. Je me suis toujours méfiée de l'idéalisme, cela mène au fanatisme, nazisme, communisme. Il y a longtemps que j'ai compris que le ranch isolé, c'est bien, mais cela ne nourrit pas son homme. Vivre d'amour et d'eau fraîche c'est parfait sur le paper, mais dans la réalité, on ne tient pas longtemps (surtout qu'on n'a que l'eau fraîche). Chris McCandless a préféré tenter le coup et a perdu.

Mais auparavant il aura croisé une galerie de pesonnages qui l'auront aidé à se construire, sans parvenir à le dissuader. On y retrouve notamment Vince Vaughn, dans un rôle qui pour une fois ne tient pas du comique lourd, Catherine Keener, excellente et plus pour l'anecdote Kristin Stewart, plus Joni Mitchell que Bella Swan.

Into the Wild ne se raconte pas, il se regarde. Ou en l'occurence, il se lit, ce que je vais faire de ce pas.

vendredi 8 mai 2009

On prend les mêmes et on recommence


20 ans après les géniales Liaisons Dangereuses, Stephen Frears décide de remettre la main à la pâte. De beaux costumes, Michelle Pfeiffer, une histoire d'amour qui ne devait pas en être une et qui par conséquent finira mal, on retrouve les mêmes ingrédients qui ont fait des Liaisons Dangereuses un succès.

Inspiré d'une nouvelle de Colette (au moins à défaut d'avoir lu le livre, j'aurai vu le film), Chéri met en scène l'histoire d'amour entre une courtisane à la retraite et le fils d'une de ses collègues (le mot existait-il à l'époque? "semblable" semble plus approprié).

Je n'ai jamais compris la réputation de Michelle Pfeiffer. A l'évidence, c'est une superbe femme. Ce n'est pas une mauvaise actrice non plus, mais son talent ne crève pas particulièrement l'écran. Rupert Friend, encensé par les critiques pour sa prestation dans ce film, est également bon; à moins que cela soit parce que c'est véritablement la première fois que l'on parle de lui en tant qu'acteur et non pas comme Mr Keira Knightley. Mais comment faire oublier John Malkovitch à qui l'on compare forcément le jeune acteur?

Chéri n'est pas un mauvais film, c'est juste un film plat, qui manque de piquant. Où est la méchanceté, l'esprit présents dans les Liaisons Dangereuses? Certes la comparaison est facile, mais elle était attendue. Alors pour un film en costume, mieux vaut revoir la version originelle.

mardi 21 avril 2009

Rachel getting married


Je l'avais découverte dans Princess Diaries (no comment), mais dieu merci, Anne Hathaway est vite passée à des films d'un autre niveau tel que Brokeback Mountain ou The Devil wears Prada (je vous l'accorde, ce n'est pas une référence culturelle, mais un film avec Meryl Streep est gage de qualité de toute façon). On oubliera Brides War, pour ne retenir de l'actrice que ses capacités à exprimer beaucoup d'émotions assez subtilement.

Rachel Getting Married est un film assez discret mais qui a quand même réussi à obtenir à l'actrice une nomination aux Oscars. Elle y jour le rôle d'une ex-junkie, ex-alcoolique qui sort de cure pour assister au mariage de sa soeur. On aime ou on n'aime pas les drames familiaux (et manifestement mon voisin de derrière n'aimait pas...), où il ne se passe pas grand chose côté action, mais où beaucoup d'émotions s'expriment. La famille est un sujet épineux et ce depuis la nuit des temps. Déjà une cellule simple est difficile à gérer, mais quand s'y rajoute la mort d'un enfant et des parents divorcés, on peut comprendre que la drogue appaise la douleur.

Le film décripte assez bien les liens et tensions entre les membres d'une même famille, cet amour mêlé d'incompréhension, déception et de colère, et Anne Hathaway y jour parfaitement bien son rôle.

dimanche 15 mars 2009

Like wine, he only gets better with age

If you haven’t seen Gran Torino yet, I strongly advise (and Red Addict will heartily agree) that you run and do so. Now. Clint Eastwood who wrote and directed this movie has done a masterful job.
It starts out simply enough. Eastwood is the curmudgeonly Walt Kowalski who has just lost his wife. He can’t stand his kids or grandkids and is on top of that a mean old racist. He also has a family of Hmong’s living right next to him. The Hmongs as Sue explains to Walt are people living in China, Thailand and Laos who were obliged to migrate to US after the Vietnam war to avoid retaliation from the victorious Viets because they fought with the Americans. All of which are less interesting to Walt except that Thao his Hmong neighbor tries to steal his prized Gran Torino as part of his gang initiation. This rather rocky start between Thao and his family and Walt gradually evolves into an unexpectedly moving friendship. When tragedy strikes the family, Walt offers them the immeasurable and ultimate gift of friendship.

There’s so much to admire about this movie. I could go on hours about the way Eastwood has crafted a tender and moving story about what a beautiful thing could happen when a person lets down, even just a little, his own prejudices to reach out to another. Better yet I could tell you that Eastwood’s performance here is restrained yet all the more powerful and believable for such restraint. And in this world full of change it takes on the big question of integration and what it means to make a family in a wise and humorous way. Perhaps the most welcome surprise is the way Eastwood has come almost full circle as an actor but more importantly as a storyteller. Dirty Harry is still around but Walt Kowalski does something unthinkable braver than what Dirty Harry has ever done.