dimanche 2 mars 2008



Si Wesley Stace est de retour sur la scène littéraire avec un nouveau roman -Les Garçons-, je me suis penchée sur L'infortunée dont on m'avait chanté les louanges ( rendons à César ce qui est à César, voici donc l'article en question: http://alombreducerisier.over-blog.org/article-4613544.html). Le thème m'intéressait, mais le fait que l'auteur ait aussi été l'auteur de chansons de Joan Baez a tout de suite été très convaincant!

Le début du roman est en effet fascinant, et comme l'indique Laurent, la question de l'inné et de l'acquis s'impose. Si aujourd'hui on a du mal à comprendre comme une fille ne se rend pas compte qu'elle est un garçon, cela reste finalement fort plausible à l'époque. Les enfants des générations antérieures étaient probablement moins avancées en matière de sexe qu'à notre époque.

Rose, recueillie par un lord anglais sans descendance et passablement affectée par la mort de sa soeur dans son enfance, découvre très tardivement qu'elle n'est pas une fille mais un garçon. Les conséquences psychologiques sont plutôt lourdes comme vous pouvez l'imaginer.

Si la première partie se penche sur l'éducation de la petite (et la mise en lace du subterfuge), la deuxième partie se concentre sur sa réaction face à la situation. Et la troisième verra l'acceptation de la réalité.

La première partie est à mon avis la plus fascinante, les autres n'étant pour moi qu'un préambule à un happy end (deviné de toute façon au cours de l'histoire). L'auteur pose ainsi de véritables questions sur l'identité sexuelle, et l'identité en général. Quelle est la part de la société sur notre véritable moi?

Un roman donc qui vaut d'être lu davantage entre les lignes que pour l'histoire elle-même.

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