Coïncidence ou plan marketing, Les femmes de l'ombre sortent la semaine de la journée de la femme (8 mars). Le film met en scène le destin de cinq résistantes (parfois de force) pendant la Deuxième guerre mondiale.
Certes c'est (encore) un film sur la résistance contre les nazis. Cependant peut-on avoir assez jamais de témoignages (fictifs ou réels) sur les horreurs de cette période? Probablement pas, ou en tout cas jamais assez pour comprendre.
Certes, l'objectif est de tuer le méchant officier nazi qui a compris avant les autres où aurait lieu le débarquement et qui risque de tout compromettre.
Certes on n'échappe pas aux nombreux clichés: le Français collabo puis résistant, selon le souffle du vent (ou le propriétaire du pistolet sur sa tempe), Londres...
Et pourtant, il n'en reste pas moins que le film touche profondément. On est loin d'un happy end, la réalité fut bien plus cruelle et tragique que ça. Si le personnage incarné par Sophie Marceau est au coeur de l'action, ls personnages gravitant autour d'elles (et la secondant dans leur mission) sont indispensables et rendent finalement le film bien plus humain. Parce que ces femmes n'ont pas choisi d'être résistante, qu'on leur a imposé (à cause d'un passé plus ou moins scabreux), leur action est d'autant plus significative. Certaines connaîtront l'échec, mais on ne peut que saluer leur courage. Personne ne peut prévoir quel aurait été son comportement dans ce contexte, et ces grâces à tous ces actes que la guerre fut gagnée.
Julie Depardieu est époustouflante et confirme ici ses talents de grande actrice.
Le film n'est pas empreint de défauts, mais on en ressort avec un profond malaise (qui est peut-être de la reconnaissance envers ces sacrifiés). Le monde actuel est loin de ressortir magnifié en regard de cette période, où certes le pire fut fait, mais aussi l'extraordinaire.
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