dimanche 2 mars 2008

Un héros si commun


Dans la même veine que l'adversaire (cf Critique), le personnage principal d'un héros très discret s'est inventé sa vie. Par principe c'est très gênant, d'autant plus quand on choisit de devenir a postériori un héros de la Résistance. Le subterfuge marche, et le personnage interprété par Matthieu Kassovitz se transforme de rêveur de province à un colonel à hautes responsabilités envoyé en Allemagne après la victoire de la seconde guerre mondiale. Le jeu de l'acteur est notamment à saluer. Cet individu transparent se transforme sous nos yeux en un colonel capable d'ordonner l'exécution de quelques soldats.

Le mensonge aurait pu durer longtemps si Albert Dehousse ne s'était aperçu qu'il est entraîné dans une spirale qui l'emmène bien plus loin que ce qu'il ne voulait. L'homme ne voulait qu'impressionner sa femme et être à la hauteur de sa belle-famille. Il se retrouve meurtrier et se dénonce de lui-même, fatigué de ne plus être lui-même.

Si chacun est probablement amené à embellir sa propre vie pour son compte ou pour les autres, espérons que cela reste dans des limites raisonnables. Il est est à déplorer que la société ne permette à chacun de s'accepter pour ce qu'il est.

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