samedi 3 mai 2008

Retour à la réalité


Retour à la réalité et à un cinéma un peu plus pointu que les teen movies.

Un après-midi de chien est fondé sur des faits réels, et c'est probablement ce qui fait son charme. Le film relate un braquage de banque qui au lieu de durer 10 minutes dura 12 heures et fut un véritable désastre. Désastre comique puisque Sonny, la tête pensante du duo braqueur, devient au fil des heures une mascotte.

Al Pacino tient le film sur ses épaules, de par sa position de personnage principal, et de par son charisme et sa présence. Vous ne savez pas comment ou pourquoi, mais vous savez que c'est un grand acteur et que le film sans lui n'aurait pas été le même. C'est toujours un bonheur de voir ces acteurs mythiques jouer de leur talent.

Revenons au film. L'histoire mène le spectateur de surprise en surprise, qui découvrira qu'il est face à bien plus qu'à un simple braquage. Y est intimement mêlé l'émergence de l'homosexualité dans les années soixante-dix et le contexte social dans laquelle elle évolue. Je dois dire qu'il émane une telle virilité d'Al Pacino (Le Parrain et Scarface ne peuvent que renforcer cette opinion) que j'ai eu du mal à croire à sa bisexualité dans le film. Mais après tout, ce n'est probablement que la preuve que j'ai encore quelques préjugés arrièristes à combattre. Plein d'humour et d'emphatie, le film vaut pour son ouverture d'esprit.

Enfin il est toujours amusant de replonger dans les films de ces années là pour l'impressionnant casting. On retrouve ainsi dans Un après-midi de chien entre autres John Cazale, fiancé en son temps à Meryl Streep, Chris Sarandon, le premier mari de Susan Sarandon (qui a gardé son nom de femme mariée au cinéma), et James Broderick, père de Matthew. Le cinéma est en effet une petite famille.

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