lundi 7 avril 2008

La drogue, fléau de notre siècle


Après m'être instruit sur la cocaïne (cf. article), me voilà passée à la methamphétamine. Non, je ne fais pas de mémoire sur la drogue (quoique j'aurais trouvé ça plus intéressant que mon mémoire de marketing), mais il n'en reste pas moins que c'est un sujet fascinant.

N'ayant jamais touché à la drogue (aucune fierté à ça, je me méfie simplement bien trop de moi), je suppose que je cherche à en comprendre les tenants et les aboutissements pas procuration. Au même titre que l'anorexie ou la boulimie, la drogue entraîne une auto-destruction qui est paradoxalement à la fois incompréhensible et s simple à comprendre, voire même parfois tentante.

Beautiful Boy de David Sheff est le récit d'un combat contre l'addiction à la methamphétamine (qui correspond pour ceux qui, comme moi, ne connaissaient pas le terme, au "speed"). Le principe n'est pas nouveau, et les témoignages abondent dans la littérature. Ce qui différencie celui-ci est que le point de vue vient du père, ce qui rend probablement le récit plus poignant.
Journaliste, divorcé certes, mais remarié et l'image même de la famille recomposée réussie, classe sociale privilégiée, éducation, amour des parents pour l'enfant, rien n'explique l'addiction de l'adolescent à la drogue. La participation du narrateur aux réunions de famille de drogués permet d'élargir le point de vue, et de montrer que cette fatalité peut s'abattre sur n'importe qui.

Le récit est à la fois une histoire personnelle, une analyse de cette drogue (aussi dangereuse que l'héroïne et la cocaïne, notamment à cause de son pouvoir d'addiction beaucoup plus fort), mais surtout une interrogation. Sur notre monde, sur le rôle de l'entourage d'un drogué, sur les causes de son addiction, et sur la conduite à adopter. Il n'y a que des questions, et aucune réponse.

L'histoire vraie n'est pas un film, et n'inclue pas le happy end à la fin. Pas de solution, mais un peu d'espoir, ce qui est déjà pas si mal.

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