dimanche 10 mai 2009

Into the Wild


Sean Penn a encore frappé (c'est une métaphore... quoiqu'avec lui, cela pourrait être au sens littéral).... En mettant en scène Into the Wild, il nous offre un superbe voyage tant visuel qu'humain. Basé sur une l'histoire véritable de Chris McCandless, le récit n'en est que plus émouvant.

2h28, c'est long. Et même si les critiques sont dithyrambiques, et que je suis une inconditionnelle fan de Sean Penn, je me suis méfiée, et à trop réfléchir, j'ai raté ma chance de voir Into the Wild au cinéma. Ce qui est passablement stupide, puisque les paysages se prêtent probablement extrêmement bien au format du grand écran.

Heureusement en bonne crevarde que je suis, et parce que B. a au moins en commun avec moi une petite faiblesse pour les Dvds, je me suis rattrapée avec une séance Dvd à la maison (on oublie le grand écran, mais le film étant si exceptionnel qu'on passe outre les conditions matérielles). P.H. m'avait trouvé cela particulièrement ennuyeux, et sachant qu'il a l'air manifestement autant d'adorer les films d'auteur longs et glauques, que moi, j'ai eu peur de ressentir la même chose. Que nenni, que nenni.

Excellent élève, Chris McCandless vient de finir sa maîtrise, et hésite pour son master (situation passablement familière). Il décidera de tout abandonner (en cachette) et de se consacrer à sa véritable mission: la communion avec la nature avec pour but ultime l'Alaska. Le film retrace son périple jusqu'à la fin, la nature ne faisant pas de sacrifice.

Qui n'a jamais rêvé de tout lâcher? Métro, boulot, dodo contre un ranch isolé au fin fond des terres (aux Etats-Unis au moins, le ranch en France, c'est plus dur). Chris McCandless l'a fait au péril de sa vie. Il était probablement de type A (quelle couleur, B.?), perfectionniste, jusqu'au boutiste. Je me suis toujours méfiée de l'idéalisme, cela mène au fanatisme, nazisme, communisme. Il y a longtemps que j'ai compris que le ranch isolé, c'est bien, mais cela ne nourrit pas son homme. Vivre d'amour et d'eau fraîche c'est parfait sur le paper, mais dans la réalité, on ne tient pas longtemps (surtout qu'on n'a que l'eau fraîche). Chris McCandless a préféré tenter le coup et a perdu.

Mais auparavant il aura croisé une galerie de pesonnages qui l'auront aidé à se construire, sans parvenir à le dissuader. On y retrouve notamment Vince Vaughn, dans un rôle qui pour une fois ne tient pas du comique lourd, Catherine Keener, excellente et plus pour l'anecdote Kristin Stewart, plus Joni Mitchell que Bella Swan.

Into the Wild ne se raconte pas, il se regarde. Ou en l'occurence, il se lit, ce que je vais faire de ce pas.

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