samedi 27 mars 2010


Certains n'ont vraiment pas de chance dans la vie. Clareece est obèse, analphabète, est coincée à Harlem avec sa mère dont elle est l'esclave, se fait violer son père quand il daigne lui rendre visite, et est enceinte de lui alors qu'elle a déjà un premier enfant trisomique de lui. Tout ça à seize ans. Sa grossesse sera peut-être son coup de chance puisqu'elle se fait renvoyer de son école traditionnelle et intègre une écolé alternative. Epaulée par son professeur et ses camarades, "Precious" trouvera un espace pour s'affirmer et reprendre sa vie en main.

Véritable drame social, Precious montre la misère sociale dans toute sa splendeur. Le mot Quart-Monde prend désormais toute sa signification. La critique de la société américaine et ses laissés pour compte, ou peut-être juste de l'humanité en général, est acerbe. Entre rêves et réalité, les scènes enchaînent une dégringolade dans l'horreur.

Le casting est admirable. Mariah Carey, qui pour moi représente la vulgarité dans toute sa splendeur, est irreconnaissable. Elle y est modeste, sans maquillage (enfin on reste dans un film donc sans maquillage visible), je l'ai même presque trouvée jolie. Et en plus elle joue bien. Comme quoi l'humanité n'est pas sans espoir.

Un film à voir pour sortir de sa cage dorée, et avoir une meilleure vision du monde réel. En revanche à éviter le jour, où l'on est passablement déprimé!

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