Largo Winch, c'est un peu comme les James Bond. On sait que ce n'est pas le film révélation de l'année (et on sait les basiques de l'histoire: la femme, l'action, les méchants, la victoire), mais on savoure quand même. Pour ceux qui connaissent la BD, s'y rajoute un peu de nostalgie.
Les critiques dithyrambiques (et non pas dans le Vogue, mauvaises langues que vous êtes) ne sont pas tout à fait justes. Largo Winch est un film fort agréable, mais j'ai l'impression d'en avoir vu plusieurs comme ça...
Mélanie Thierry apparaît quelques minutes, malgré toute la promo qu'on a fait sur elle (conclusion: bien choisir son partenaire!), n'allez donc pas voir le film uniquement pour elle.
Kristin Scott Thomas est toujours impeccable, mais son rôle est un peu étroit pour une telle actrice (cela dit, avec son divorce, elle a peut-être besoin de travailler).
La révélation est Tomer Sisley, tellement convaincant que j'ai pensé que Largo Winch était déjà à son image (aka brun) dans la BD d'origine (il est blond... et moi je suis définitivement à la masse...). J'adhère totalement!
En conclusion, une bonne façon de se réfugier du froid ambiant!
mercredi 31 décembre 2008
mardi 30 décembre 2008
Pour entamer une nouvelle année
En ces temps moroses, il est bon de se souvenir que le matériel n'est que secondaire (cela dit, si je peux gagner au loto...) et que les relations sont au coeur de toute vie. On ne s'en aperçoit généralement que trop tard....
lundi 29 décembre 2008
Keira, Keira, Keira
La biographe du roman ayant inspiré le film étant coproductrice, le gage de qualité était là. Et c'est vrai que tout est parfait: la reconstitution historique (costumes, décors), le contexte (les années précédant la Révolution française), et surtout le jeu des acteurs (Ralph Fiennes, Dominic Cooper -qui saute de Mamma Mia à The Duchess, chapeau!- et surtout Kiera...).
On n'a donc rien reproché à ce beau film, qui reste cependant bien trop lisse à mon goût. Soit deux heures ne sont pas assez pour approfondir le sujet et les sentiments, soit je n'arrive à m'apitoyer pour ce genre de personnages (comme le sort de Diana, ont Georgiana est une ancêtre, et dont le parallèle dans le film est clairement visible, ne m'a jamais fait pleuré...). Certes choisir entre son amant et ses enfants est difficile (je lui laisse les enfants, je prends l'amant), mais en remettant les choses dans leur contexte, sa vie reste quand même fort agréable en comparaison de la vie de 95% de la population de l'époque.
Un beau film, agréable et distrayant, en revanche pour les larmes et la compassion, on repassera (et pourtant même ET me fait pleurer...).
dimanche 28 décembre 2008
Il faut qu'on parle de Kevin
Terrifiant par son franc-parler et par son honnêteté (ce livre regroupe toutes mes peurs face aux enfants: aime-t-on forcément son enfant, que faire si on le déteste? à lire -ou pas- avant d'avoir des enfants..), l'auteur remonte jusqu'à la Genèse de l'enfant pour tenter de trouver une explication, et pour chercher sa propre part de culpabilité.
Certes, l'ébauche des personnages semble parfois un peu caricaturale, et m'a fait pensé à Rosemary's Baby. Kevin pourrait être le diable incarné, mais le problème est que finalement il n'est probablement qu'un adlescent à problème ayant dépassé ses limites, dans une société ne sachant gérer cette situation.
Il faut qu'on parle de Kevin est une véritable réflexion sur les enfants, le rôle des parents, l'amour parental, et une description au vitriol de cette société. Pas de réponse, pas d'explication, juste beaucoup de questions. Et finalemet la plus belle réponse que l'on peut avoir: l'amour (san aveuglement) en dépit de tout.
jeudi 25 décembre 2008
Quand Friends mène à Dickens
Lors d'un épisode de Friends, Joey passe une audition pour une nouvelle comédie musicale intitulée A Tale of Two Cities. Il choisit donc de chanter entre autres New York, New York jusqu'à ce que Chandler lui réponde qu'à priori, il ne va pas avoir le choix des villes. Friends étant bourré de références, pour celui qui n'a pas le bagage culturel nécessaire, il rate une grande partie des blagues. Faisant partie de cette catégorie, j'avais renoncé à comprendre, jusqu'à ce que l'on m'offre le livre. J'ai enfin compris que A tale of two cities était un roman de Dickens ayant inspiré une comédie musical.
Et comme je déteste rester sans réponse, je l'ai lu sans grand enthousiasme au début. Sauf que c'est un roman passionnant, évidemment très bien écrit, et pourtant très accessible en langue originale.
On comprend pourquoi certains auteurs restent des références en littérature. Et je comprends désormais mieux pourquoi le personnage de Joey ne peut pas comprendre l'allusion. Comme quoi, avec un peu de volonté, tous les chemins mènent à Rome!
mercredi 24 décembre 2008
This is by no means an easy movie to watch. Director Clint Eastwood has no qualms taking on difficult themes and this latest one proves to be hewn from the same dark material as his previous ones (Mystic River, Million Dollar Baby are just two that come to mind). In the Changeling, the theme of a lost child is overshadowed by the gross corruption of the police and the treatment meted out to women during those troubled times. It was apparently not unheard of to incarcerate women in asylums for their own good. And as if that were not enough, we see as the movie evolves that a serial killer is actually involved. Whew. It’s a lot to take on and this is further proof that life is often stranger than fiction. Whatever we may feel about depressing movies, we can certainly admire Eastwood’s efforts to tell such this dark yet affecting story.
Angelina Jolie takes on the role of Christine Collins and she makes a supreme effort to tamp down her magnetic star power. It is not easy but it is a good effort. As Jolie plays her, her Christine Collins is by turns a mother worn down by grief, defensive and determined. No sign of the buff Amazon roles that we are probably more accustomed to seeing Jolie play. This role should go a long way towards convincing Hollywood (if there be any need at all) that she is able to do more serious roles that don’t rely on her stupendous good looks.
mardi 23 décembre 2008
Gems galore
All in all you could easily spend a good afternoon looking around at all the wares and why not, pick up a souvenir or two. Certainly, I’m looking forward to the next one.
A book to pass on
The book traces the lives of three people caught in the middle of the war. There is Kenan, a father of three who must make his way across the dangerous streets of the city to fetch water for his family and a cantankerous old neighbor. Then there is Dragan, a baker whose wife and son were able to leave the city for the safe shores of Italy and finally there is Arrow, a young woman recruited by the city’s defenders to shoot the snipers. Her latest mission is to save the cellist from being killed as he plays his tribute.
In the hands of a less skilled novelist, a story like this has the potential to become melodramatic and overwrought. Fortunately, Galloway is skilled enough to let the story tell itself. And it is a moving one. It brings home the horrors and alienation caused by war and the toll it takes on every individual. One of the most touching moments of the book comes when Dragan sadly realizes that the beautiful Sarajevo of his memories is fast being degraded by the current war torn state of his city. It is one of the heartrending parts of the book. Despite the grimness of the story, there are flashes of hope. Incongruous as it may seem, we see in Arrow’s character, the promise of a better future (clichéd as that may sound) when she refuses to forget the decent person that she once was and by choosing to be this person despite the high cost it demands of her.
On ladies and Kings
samedi 20 décembre 2008
Tracy, come back!
Promise, Tracy, we'll be there next time you come!
jeudi 18 décembre 2008
Traître contre martyr
Dans la même veine que "Mon traître" et le film Bloody Sunday
La violence ne donnant pas les résultants escomptés, Bobby Sands la retournera contre lui-même , et se laissera mourir en 66 jours, au terme de souffrances inhumaines.
Le rythme sera peut-être un peu long pour certains mais il permet d'intérioriser le combat et la souffrance de ces individus qui ne demandent qu'une chose, être libre dans leur propre pays. Combat proprement héroïque de mon point de vue, mais je me suis aperçue que certains considéraient l'IRA comme une organisation terrorriste au même titre que l'ETA ou que les indépendantistes corses. Certes la violence est condamnable, mais personne n'a jamais considéré les résistants français bombardant les chemins de fers lors de la seconde guerre mondiale comme des terroristes. La victoire justifie-t-elle à postériori les moyens?
Un film que je recommande chaudement pour une meilleure compréhension du problème irlandais et plus largement pour son interrogation sur la résistance et la violence.
mardi 16 décembre 2008
ça s'en va et ça revient
mardi 9 décembre 2008
Fashion Margiela style
They are almost surreal designs, with a subversive edge. They emphasize construction, or perhaps, more accurately deconstruction. But they almost always have a humorous edge. How can you take seriously a fur coat constructed out of two vintage coats? Or a huge silver pair of Tabi boots that look like they can take you to the moon and back.
To commemorate his more than 20 years in the business, the Mode Museum of Antwerp is running an exhibition of Maison Margin Margiela. The exhibition focuses on the themes and concepts that have dominated his work and features the pieces that best exemplify them. They are worth seeing if only to have an idea of how his or theirs (they do emphasize collectivity after all) mind. And short of actually acquiring a piece or two for yourself, the exhibition is a good way of getting an up close and personal view of the clothes. An impressive part of the exhibition (and one which unfortunately you can’t take photos) is that which features the Artisanal part of the collection. Ostensibly they are jackets or tops but they take on a more bizarre characterization with the use of feathers, leather straps complete with buckles, and chains. Despite the outrageous nature of a number of his pieces, Margiela’s clothes always reflect a mastery of actual clothes making. After all, you can only deconstruct once you know how to construct. And here, Maison Martin Margiela is a master.
Some photos taken from the exhibition..
Trompe l'oeil designs....
Dressing up to the nines Margiela style...
dimanche 7 décembre 2008
Quand la cocaïne mène au crack...
Cocaïne an authorized biography m'avait introduit à l'univers du crack, mais comme j'aime aller jusqu'au bout des choses, je me suis empressée d'acheter Crack de Tristan Jordis, sorti lors de la rentrée littéraire.
Récit de son expérience chez les fumeurs de crack pendant un an, son livre est le pendant du documentaire qu'il n'a jamais pu tourner.
J'étais un public facile à satisfaire, le sujet me fascinant particulièrement, et pourtant je reste du ma fin. Morcellé, le livre ne donne que des aperçus: factuels (je n'en sais pas beaucoup plus qu'avant sur le crack, si ce n'est que c'est quasi addictif dès la première prise, au contraire de la cocaïne) et sociologiques (qui sont les "usagers"?, pourquoi deviennent-ils toxicos?, quels sont les mesures mises en place?). Le fil rouge est le cheminement de l'auteur pour tenter de faire un film qui n'existera jamais, mais le chemin est fort long pour le lecteur. Evidemment, le style est loin d'être littéraire, puisque la plupart du texte est contituée de dialogues avec les toxicos, ce qui ne rend pas la lecture plus plaisante.
Au final, j'en ressors avec l'impression d'une grand superficialité. Certes l'auteur y a laissé du temps, de l'énergie et de l'argent (les toxicos ayant tout aussi bien compris que n'importe qui que rien n'est gratuit), mais cela ne suffit pas pour écrire un livre intéressant. Cela sonne un peu creux, et l'ensemble manquent un peu de recherches, oui si elles ont été faites, d'explications et de données factuelles.
jeudi 4 décembre 2008
De la musique dans les films
En 2006, lors en voyant la bande annonce de "Quand j'étais chanteur" (film très touchant d'ailleurs), je reconnais une chanson qui me touche et me poursuit bien après le film (et non ce n'était pas "Quand j'étais chanteur" de Michel Delpech). Il s'agit des "Paradis Perdus" de Christophe.
Par le biais d'articles sur la musique (ok, une nterview de Raphaël, mais ça tape plus de dire que je lis des articles sur la musique), je m'aperçois que Christophe est manifestement un artiste phare de la culture musicale française qui a influencé les générations postérieures.
S'ensuit alors une quête effrénée pour trouver un best of de Christophe (à un prix raisonnable!) dont je réalise alors aussi qu'il est l'auteur des "Mots Bleus".
Certains diront que Christophe est ringard et kitsch. Ils n'auront probablement pas tort mais je pense que fondalement la façon dont la musique touche un individu est inexplicable. Certes il y a des critères qui font que certains artistes et certains morceaux sont incontournables, mais comment cela se fait-il que je sois autant touchée par Christophe que par AFI (hard-rock)? Ou que Gainsbourg qui est cultissime m'ennuie profondèment? Aucune réponse à apporter, mais j'assume totalement mes goûts musicaux désormais, tout aussi éclectiques (voire guimauve) qu'ils soient.
mercredi 3 décembre 2008
De la scène théâtrale versaillaise à la superproduction américaine...
En revanche le plus intéressant (et là où je voulais en venir pour ceux qui ont suivi) est que l'un des acteurs principaux est Michael Lonsdale (irreconnaissable et son personnage n'a pas non plus une place particulièrement intéressante dans l'histoire...). N'étant manifestement pas la seule à avoir fait le lien, il semblerait que la vie d'un artiste, ou en tout cas sa célébrité soit fort courte, et suive des chemins tortueux. Sans offence Michael, mais j'aurais préféré Sean...
dimanche 30 novembre 2008
When you feel like Japanese food
jeudi 27 novembre 2008
Une jeunesse perdue?
Le personnage principal du roman , Ada, incarne parfaitement cet état d'esprit, et se décrit d'ailleurs comme une arrière petite-fille des nihilistes. Elle semble passer à travers sa vie, jusqu'un nouvel élève arrive au lycée. Lui ne croit en rien non plus, mais en revanche est fort intéressé par la théorie des jeux et du prisonnier (et dire que je croyais que mes cours de micro ne servaient à rien. Ma lecture a donc été utile, et c'est assez réconfortant de voir que finalement tout sert -cela dit, si cela avait était en plus utile sur le coup, cela m'aurait évité une note catastrophique au partiel!). Il décide alors de tester en réel la théorie avec l'aide d'Ada, en mettant au pied du mur des personnages extérieurs qui devront alors choisir entre la coopération et la dénonciation.
S'ensuit quelques centaines de page sur le déroulement de l'opération. C'est loin d'être inintéressant, mais en revanche c'est un peu longuet. L'auteur étant allemande, on a également un aperçu de l'atmosphère régnant en Allemagne et en Pologne à l'époque de la chute du mur de Berlin. Et c'est tout autant passionnant (voire plus en étant mauvaise langue) que l'histoire en elle-même.
Je n'ai pas très bien compris (et pourtant j'ai longuement réfléchi à la question, mais on ne se refait pas, on est simplette ou on ne l'est pas) si les événements avaient réellement eu lieu. L'histoire est censée être racontée par l'avocate ayant défendu l'affaire, et l'auteur est avocate. En revanche, le livre est décrit comme un roman, et rien n'indique que l'auteur est réllement ét impliquée dans le procès. Imagination ou réalité, de toute façon, l'histoire donne quelques inquiétudes pour notre avenir (ou cela de nos enfants)...
mercredi 26 novembre 2008
On m'avait recommandé Les liaisons dangereuses, et vu le casting (John Malkovich seul serait déjà suffisant), je ne pouvais pas être déçue. Et quand Warner fête son anniversaire je raque (c'est le principe des anniversaires, non?). En revanche généralement on passe un bon moment, et cela n'a pas failli.
Pour les gens cultivés, le parallèle avec le livre de Laclos doit naturellement se faire. N'appartenant pas à ce monde-là, mon lien se fera avec Sex Intentions (il faut être de ma génération pour connaître...). On fait avec ce qu'on a...
Les comparaisons ont tenu le coup dans un sens comme dans l'autre. Situés à deux époques différentes, les deux films apportent un éclairage différent (notamment en terme de glamour! Ne jamais négliger l'importance des tenues vestimentaires dans l'impact qu'ont les films, on oublie parfois leur aspect sociologique).
Dans cette version, on savoure la savoureuse prestation de John Malkovich (toujours impeccable quel que soit son rôle), Glenn Close lui rendant la pareille avec brio. On prend un coup de vieux avec une Uma Thurman adolescente, et on découvre que Michelle Pfeiffer n'a pas joué que dans Batman.
C'est joussif même si c'est probablement assez peu moral (heureusement la fin est très politiquement correct), mais après tout chacun sait que je suis une personne peu morale. Manifestement je ne suis pas la seule puisque le film se situant à quelques siècles de nous, on voit des situations identiques tous les jours. Doit-on se rassurer de voir que l'homme reste immuable à travers le temps, ou au contraire s'inquiéter?
dimanche 23 novembre 2008
a little bit of couuuuuuuuuuuuuuntry
Alapage faisant le reste en proposant des promotions sur ses albums, le pigeon marketing que je suis n'a pas résisté, pour mon plus grand bonheur. Evidemment l'album, et les vidéos vues sur Youtube renforcent l'image des américaines du Sud: de vieilles peaux voulant faire jeunes, avec le stetson et les santiags.
vendredi 21 novembre 2008
Saving a precious book from destruction
While the story is told through Hanna, there is no doubt that the main protagonist of this book is the Sarajevo Haggadah. It is clear from the writing here that Brooks has done an enormous amount of research in order to imagine the tale of this important book. In vividly tracing the trajectory of the book from its creation in 14th Century Seville by a young African woman illustrator, to the time of the Jewish Expulsion, through its sojourn in Venice in the 17th century and 19th century Vienna and the harrowing years of WWII and the Saravejan war, Brooks has crafted a rich tapestry of stories that will beguile any reader. “Saltwater and White Hair” are especially moving. I had to pause after these chapters to recover my breath before I continued on.
Occasionally the device of using Hanna’s story as a jump of point for the more ancient tales is a bit jarring but the Haggadah narrative is so compelling that it more than makes up for it. And perhaps, because the stories behind the Haggadah are so compelling, it makes it difficult for Hanna’s story to be as compelling. Nevertheless she is a plucky and likeable character and it is through her that we get a real insight into the work that goes into restoring precious old manuscripts. “Of course, a book is more than the sum of its materials. It is an artifact of the human mind and hand. The gold beaters, the stone grinders, the scribes, the binders, those are the people I feel most comfortable with. Sometimes, in the quiet, these people speak to me. They let me see what their intentions were, and it helps me to do my work.” It is hard to resist such a heroine and you’ll come to root for her as I did. But much more than rooting for Hanna, you'll come to root for all the people who have heroically saved this precious relic.
dimanche 16 novembre 2008
While his sessions with Borges were reading sessions, it was enough for an astute observer like Manguel to capture Borges’ essence as a writer. For fans of Borges, myself included, this is an invaluable addition to his writings. There is no doubt that Borges was a prolific and more importantly, a beautiful writer but short of having access to academic works or his biography, it is rare to find a volume that discusses his philosophy of writing in such a succinct yet elegant manner. We can never underestimate Borges influence on writing or other writers and even on his country. As Manguel points out, “Borges renewed the Spanish language…that his generous reading methods, allowed him to bring into Spanish felicities from other tongues: English turns of phrase or the German ability to hold until the end of a sentence its subject.” But more than refreshing the Spanish language, Borges’ writings have fixed Argentina permanently into the collective consciousness. “When Borges began writing, Buenos Aires (so far from Europe, the perceived center of culture), felt vague and indistinct, and seemed to require a literary imagination to impose it upon reality. Now Buenos Aires feels more real because it exists in Borges’ pages.” That’s quite a feat if you think about it.
My favorite passage, is that which talks about books. “For Borges, the core of reality lay in books, reading books, writing books, talking about books. In a visceral way, he was conscious of continuing a dialogue begun thousands of years before and which he believed would never end. Books restored the past.” As someone who lives and breathes books on a daily basis, this is one credo to live by.
samedi 15 novembre 2008
The Duchess
One thing that this movie tries to highlight is the absence of power on the part of women during these times. And how truly restricted they were by the duties imposed on them by society. Scoff now as we do at the idea of women having the duty to bear children, especially male ones if one had a title or two to safeguard, back in those days, it was very much the be all and end all for women. How sad then to think that special and spirited women like Georgiana had to resort to using their fashion based clout to bring about events. And isn’t it ironic that Georgiana’s almost uncanny ability to use publicity foreshadowed so fittingly the Lady Di’s own incredible mastery over both the press and public? While Georgiana may have been forced to accede to her more noble husband’s wishes, her descendant certainly outmaneuvered hers when the time came.
Secret Scripture was one of those books, I wanted to read because it was shortlisted for a literary prize. While these prizes may seem to be a dime a dozen these days, there is still something to be said about an official body (or at least a big enough group) getting together and deciding that a particular book is worthy of attention, both theirs and ours. In this case, it was the Booker List that brought this book into general attention. And just to explain a bit, the Booker Prize is awarded to the best fiction of the year published in the British Commonwealth. It has the power to change a writer's life as it boosts sales and draws critical attention. Fortunately for the writers the Booker committee generally comes up with a longlist, the initial 12 books, narrowed down to the short list which are the 6 books among which the prize will finally be awarded. Secret Scripture made it to the short list which is no mean feat.
The story is told in alternating chapters between Roseanne McNutly, née Clear and Dr. Grene. When the book opens, we learn that Roseanne has been confined for the past 60 or so years in the Roscommon Regional hospital. Due to the building’s age, it has been slated for demolition and it falls upon Dr. Grene to determine who among the old patients can be transferred to the new hospital. He tries to elicit from Roseanne the story of how she came to be confined, all the while suffering from his own personal crisis. Unbeknownst to him, she has started to write down her story, secreting the pages of her life under a loose board in her room.
It is a bit slow going in the beginning and you need to be patient in order to reap the fruits of Barry’s writing. But, as the story progresses, the reader is rewarded by the mastery he has over language. Barry is able to turn in the most fetching of phrases even for the most mundane details. To wit, the town of Sligo is described as “a cold dark town, assaulted by rain so brutal, it makes the houses shiver and huddle like people at a football match.” What finally engages the reader however is the character of Roseanne who is very much a modern heroine but has the misfortune of being born during the wrong era. It’s a tale of woe as she suffers deprivation and marginalization at the hands of the cruel and the prejudiced. At this point you might be wondering why bother with such a story, and the answer is that we come to care for this character whose will to survive and to believe in inherent goodness remains intact.
What is interesting as well in this novel is the way Barry captures the vagaries and shifting nature of truth. There is no one objective truth in this novel (as in life), just the different facets of it, as viewed from different points of view and by different individuals. And if truth is a slippery ever shifting thing, memory and history which is supposed to rely on it, can never be fully reconciled. As Roseanne points out, “No one has the monopoly on the truth, and that is vexing and worrying thought.”
So much of the character’s personal history must as well be evaluated against the canvass of history. I am unfortunately not as well versed as I probably should be in Irish history and this made it difficult to wade through all the subtext that presumably Irish readers would be more familiar with. I could never keep track of who was fighting. In this novel, this is an Ireland ravaged by war with deep and lasting enmities. Against such a backdrop, the characters can never escape and are condemned to struggle perpetually against the weight of their own history. It makes it all the more remarkable that Roseanne is able to reach for her own happiness, fleeting though it may be.
lundi 10 novembre 2008
A quick go away!
A seulement trois heures de Paris en TGV, Nimes permet une petite échappée dans le Sud. Qui dit Gard, dit beau temps, et c'est appréciable, après deux semaines de pluies parisiennes.
De taille humaine, Nimes est parfaite pour un petit week-end de tourisme, surtout pour les afficiados des vestiges romains. Les trois principaux sont les arènes:
Et comme un autre temple (temple de Diane) se cache dans ces jardins, c'est doublement gratifiant:
Les canaux donnent un charme particulier à la vieille, et la nonchalance du Sud est particulièrement bienvenue pour les Parisiens!
vendredi 7 novembre 2008
A literary treat
Amy Bloom, Louis Erdrich, Cara Black and David Sedaris to name a few. I heard recently that Diane Johnson is coming to promote her new book Lulu in Marrakech.
dimanche 2 novembre 2008
Redford stars as Joe Turner, an affably bookish researcher for the CIA. His job consists of studying published spy novels and thrillers in an effort to filter out theories and ideas that could threaten the US. In other words, a sanctioned conspiracy theorist and it’s all very obtuse really, but one day he comes back from picking up the office lunch to find that everyone in his office has been killed. He is forced to go on the run as the killers zero in on him. Along the way he kidnaps Dunaway, who later helps him carry out his plan to get to the bottom of the killings.
This is an absorbing spy thriller that is a credit to the genre. Released after the Watergate scandal, the underlying message of the film is that the government cannot be trusted. The film’s atmosphere is suffused with paranoia and there are enough twists and turns so that the audience never really knows till the end who is the bad guy is. And even then, the reason behind the killings remains obscure. It helps the film a great deal that Redford is such a sympathetic character (due largely to his incredible good looks) and you find yourself rooting for him. This in turn, makes it more plausible that Dunaway’s character, despite being initially kidnapped by Redford, throws here lot in with him, going so far as to tumble into bed with him. A bit of a Stockholm syndrome I suppose. What is remarkable about the film is how well it has held up against the test of time. Its message remains chillingly relevant given the increased surveillance on people everywhere and a stringent policy of keeping tabs on the populace’s habits and goings on. It almost feels like anyone can be the Enemy. Who’s to say that we are any safer now than in the good old days of the Cold War, when we had the enemies clearly marked out?
samedi 1 novembre 2008
Fil conducteur
Etant particulièrement jusqu'au-boutiste, je voulais voir (enfin) la fin, donc quand Warner propose ses promotions anniversaires, le pigeon marketing que je suis ne peut pas résister.
Le film est charmant, et pas tellement désuet. Audrey Hepburn est parfaite pour son rôle, même si je l'ai trouvé davantage irrésistible dans son rôle de flower girl commune qu'en duchesse accomplie (mais j'aurais préféré lui ressembler en duchesse accomplie qu'en flower girl). Son accent populaire a dû representé une somme de travail, mais ses intonations sont brillantes.
Cela devient une habitude, mais le film est peut-être plus intéressant par le fil conducteur qu'il représente dans l'histoire du cinéma.
Le lien avec une autre comédie musicale Une Etoile est née (cf critique) est fait par le réalisateur George Cukor, et on ne peut que constater la similarité des thèmes (l'amour entre la muse et son pygmalion).
De façon beaucoup moins intellectuelle (on a les références quon peut), la scène des courses à Ascot ne peut que faire penser à Pretty Woman,
vendredi 31 octobre 2008
I decided to start with her debut collection appropriate titled Come to Me. The running theme through this collection is love, in all its forms and all the ways by which we seek, destroy and nurture love. But this is by no means a fairy tale collection of maidens and princes with their happy ever after stories. Instead we have stories of flawed people struggling with death (Love is not a Pie, Sleepwalking and Semper Fidelis), madness and illness (Silver Water) and loneliness (Light Breaks Where No Sun Shines and When the Year Grows Old). As I was reading these stories, I marveled at Amy’s skill of making potentially unpalatable stories, more palatable, beguiling even, in their twisted sort of way.
What leavens the potential for despair in her stories is the palpable sense of hope that permeates these stories and the rich empathy with which Bloom writes their tales. In this day and age where a true happy ending begins to seem like a myth, Bloom offers us stories of the next best thing—the possibility of happiness and that all important second chance.
The nicest part about this exhibition is the room showing all the records he ever made. It was an impressive sight to see them all lined up against the wall. But even better than seeing the records are the computers set up where visitors could listen to a great number of extracts of his music, as well as the musicians that inspired him in all his long years. It also includes commentaries on his music. This is an invaluable resource and alone merits the visit to the exhibition. And because the organizers were nothing if not thorough, they have arranged for special showings of films Gainsbourg loved and more importantly, different tribute concerts throughout the period of the exhibition. All in all, this is a great way to spend a precious Saturday afternoon.
For practical details, feel free to consult the following site..
http://www.cite-musique.fr/francais/musee/expo_temporaires.aspx#
jeudi 30 octobre 2008
Souvenirs nostalgiques
dimanche 26 octobre 2008
A trio to listen to
Here's John on drums..
Lest you remain unconvinced, I invite you to listen to the trio play and discover for yourself the music of the Le Masson trio. Here is the website where you can check for their concert schedules and listen to extracts of their music. http://jobic.lemasson.free.fr/
An Art Afternoon
Our visit started with, funnily enough, champagne (thanks to a friend who had invited us to a private “brunch” if you will) and a guided visit. And when we had finished the guided visit, we leisurely made our way among the different stands and it proved to be one of the most visually arresting visits I’d ever made outside a museum. Imagine if you will, the variety of modern artists available for viewing under the elegant completely restored dome of the Grand Palais, where the autumnal light bathed everything in a rosy light, and you can see why it makes for one of those unforgettable afternoons. Unlike literature with its more easily categorized characteristics for what distinguishes bad from good, art appreciation tilts more towards the subjective. All the more so when the art in question is modern or contemporary. The question of what makes something a piece of art as opposed to squiggles on a canvas, is never a line drawn in stone. For me (as I imagine it is for other people) the line is more often than not drawn where the piece of work touches or moves me, an answering call, if you will, to the art work’s siren call. What is clear is that modern art provokes questions, debate and contemplation as to why we should consider it as art. Whether or not we agree on what we like or dislike, what is most reassuring is that artists nowadays are more free than ever to experiment, and express, in whatsoever way they choose, their artistic urgings. And there are people ready to support such endeavors.
Untitled (Union Street) by Gregory Crewdson-- we were surprised to learn that this photo is actually a composed one. The artist had painstakingly assembled each and every element in this photo to create what we can see now...
The bronze sculpture that is the model for the the large Kate Moss free standing scuplture called Sphinx by Mark Quinn...
And because this weekend is devoted to art, we had the pleasures of the Petit Palais waiting for us at the end of our FIAC visit. A short hop across the street and we were in the equally elegant interiors of the Petit Palais where the Patrick Demarchelier exhibition is currently running. And while Red Addict has already done a great job reviewing said exhibition, permit me to add a few words.