dimanche 28 décembre 2008

Il faut qu'on parle de Kevin


Si ce roman n'est que fiction, le sujet en est si terriblement réaliste que l'histoire pourrait être réelle. Lionel Shriver laisse fictivement la parole à la mère d'un adolescent ayant fait un carnage dans son école. Si aujourd'hui, cela semble monnaie courante aux Etats-Unis, Kevin se distingue par le fait de l'avoir fait aux flèches, ce qui évite un débat sur les armes à feu pour en revenir aux individus au coeur du problème même: Kevin et sa famille.

Terrifiant par son franc-parler et par son honnêteté (ce livre regroupe toutes mes peurs face aux enfants: aime-t-on forcément son enfant, que faire si on le déteste? à lire -ou pas- avant d'avoir des enfants..), l'auteur remonte jusqu'à la Genèse de l'enfant pour tenter de trouver une explication, et pour chercher sa propre part de culpabilité.

Certes, l'ébauche des personnages semble parfois un peu caricaturale, et m'a fait pensé à Rosemary's Baby. Kevin pourrait être le diable incarné, mais le problème est que finalement il n'est probablement qu'un adlescent à problème ayant dépassé ses limites, dans une société ne sachant gérer cette situation.

Il faut qu'on parle de Kevin est une véritable réflexion sur les enfants, le rôle des parents, l'amour parental, et une description au vitriol de cette société. Pas de réponse, pas d'explication, juste beaucoup de questions. Et finalemet la plus belle réponse que l'on peut avoir: l'amour (san aveuglement) en dépit de tout.

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