Vous vous remettez encore péniblement des excès des fêtes de Noël, et vous ne pensez alors qu'à faire régime. Ce livre explore les déficiences du système dans ce domaine. Si le livre s'appelle Thin (mince), Lauren Greenfield aurait dû l'appeler Skinny (maigre). Ou peut-être pas.
Photographe réputée, Lauren Greenfield, après un livre consacrée à la Girl Culture américaine, s'est penché sur le sujet des E.D. (Eating disorders, entre autres l'anorexie, la boulimie, et tout ce qui touche aux déséquilibres alimentaires). Elle a pour cela partagé la vie de jeunes filles en centre de rééducation pendant plusieurs mois.
Les photos sont magnifiques, si l'on peut utiliser ce terme. Techniquement et émotionnellement. Et non, toutes les filles et femmes photographiées ne ressemblent pas l'image traditionnelle de la jeune fille émaciée anorexique. C'est pour être pour cela que Lauren Greenfield a choisi le titre de Thin, et non Skinny.
Parce qu'une Américaine sur sept connaîtra des troubles almentaires (et qu'en France les chiffres ne doivent pas être plus encourageants), parce que vous avez probablement dans votre entourage quelqu'un qui en souffre (plus ou moins silencieusement. Et la maigreur est un signe, pour les boulimiques par exemple, le poids est trompeur pour l'entourage, car stable et plus ou moins normal), parce qu'il y a dix mille raisons à ces troubles, et dix mille symptômes, il n'y a qu'une seule conséquence, la souffrance. Parfois exorcisée par des coupures ou tout autre"cut" and "self-harm".
On y découvre plusieurs portraits de jeunes filles qui veulent juste être heureuses mais n'y arrivent pas. Et on se dit que la trêve des fêtes de fin d'année est décidemment trop courte. On aura voulu croire au bonheur un peu plus longtemps.
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