Eclipse

Il est amusant de constater que certaines lectures paraissent anodines et le sont finalement moins qu'ils ne paraissent. Tout le monde fait des gorges chaudes de L'attrape Coeur de Salinger, qui m'avait cordialement ennuyé, alors que la série Twilight est censée être pour adolescents et pourtant me fascine. Cernes, il n'est pas nouveau que j'ai une légère inclinaison envers tout ce qui touche aux vampires. On m'a dit que dans une vie précédente, j'avais dû être hippie à San Francisco et juive. Je suppose qu'après tout, rien n'empêche d'être les trois.

Ou mon intérêt pour la série tient-elle peut-être seulement au fait qu'elle me rapelle la période (relativement) bénie de l'adolescence où l'on pense que tout est à la portée de main (une fois qu'on est parti de chez ses parents bien sûr). Arrive l'âge adulte et comme dirait Monica dans Friends "Welcome to the real world. It sucks, you are going to love it!". Or not, whatever.

Eclipse continue dans la même veine que les précédents, sauf que l'introduction n'est plus à faire (comme dans Twilight) et l'action ayant été dominante dans le précédent tome -New moon-, ce qui permet à Stéphanie Meyer de poser quelques jalons pour des questions existentielles (toutes proportions gardées, c'est un bouquin pour ados, pas un écrit de Kant).

L'amitié, l'amour, le sacrifice, l'entrée dans la vie adulte, la mort, toutes ces sujets qui paraissent pour certains des évidences et qui pour moi restent des énigmes, sont évoqués plus intelligement que je ne m'y attendais. Certes, cela ne se ressent pas dans les six cent pages (et oui les écrivains américains sont payés à la page, donc si une série plaît, les tomes s'épaississent), mais assez pour que piquer mon intérêt, ce qui est une bonne chose, vu que l'histoire commence un peu à lasser -même si l'auteu a tenté d'introduite un peu d'action dans le couple, comme me l'a fait remarqué A.-. Je suppose qu'il est temps d'affronter la réalité plutôt que de me réfugier dans des histoires de vampires.