dimanche 15 mars 2009

Société sans espoir


Je ne mentais pas en disant que les thèmes dépressifs, c'était mon dada. Coment donc échapper à Boy A, sorti en plus à divers festivaux de films indépendants, une autre de mes marottes?

Sorti en 2007 au Canada, 2008 aux USA, et 2009 en France (mais dieu merci, la Belgique sauve l'honneur en le sortant encore plus tard que nous), Boy A raconte la tentative de réintégration à sa sortie de prison d'un (à l'époque) mineur incarcéré pour meutre.

Aux Etats-Unis, aucun information n'a le droit d'être divulguée sur les mineurs étant jugés. Ils sont donc dénommés par des lettres. Le narrateur sera Boy A, son partenaire de crime aura probablement été Boy B.

Le film commence donc à la sortie de prison pour suivre le personnage pendant quelques mois. Quelques flash-backs interromptent son histoire pour donner aux spectateurs quelques pistes quand à son passé.

On ne va pas mentir, le film comporte quelques maladresses à mon goût. Les flash-backs ne sont pas forcément placés au meilleur endroit, ce qui fait que la compréhension n'est pas des plus aisées. D'autre part, le film est parfois un peu trop évasif, ce qui est probablement plus imputable au temps imparti qu'au metteur en scène. Encore une fois, j'aurais dû lire le livre duquel le film est tiré.

Cependant, le film est plein d'humanité; Andrew Garfield est incroyable et permet de donner à son personnage une très grande profondeur. Encoreune fois c'est probablement un superbe film qui va rester passablement inconnu, puisqu'il ne bénéficie pas d'un matraquage marketing à l'américaine. Et c'est dommage, car le film touche en nous des questions essentielles: chacun a-t-il le droit à une seconde chance, même si ce quelqu'un en l'occurence est un meutrier (d'enfant)? Aucune réponse bien entendu, mais réfléchir à la question c'est déjà insuffler un peu d'espoir et faire preuve d'humanité. Si vous avez aimé The Woodsman, extraordinaire film sur la réintégration en société d'un pédophile avec un Kevin Bacon au summum de son talent, vous allez aimer Boy A.

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