On the Road

The Road, On the Road, même combat: il faut vraiment que je sois particulièrement butée (et je le suis) pour finir ces deux "chefs d'oeuvre". Je crois que je vais arrêter de lire les livres qui comportent le mot "road" dans leur titre.

Considéré comme LA référence par tous les aventuriers et cité de nombreuses fois comme une inspiration (ok, les dernières personnes l'ayant déclaré comme livre de chevet sont les personnages principaux de la série The O.C., donc pas une référence, mais je sais qu'il y a mieux!), On the Road est le récit des road-trips de l'auteur dans les années 50.

Figure centrale de la Beat Generation, Jack Kerouac incarne, notamment avec William Burroughs, l'esprit libre de cette génération n'aspirant qu'à vivre à fons la vie, et par conséquent libéré de toutes contraintes.

Si je comprends la volonté de rejeter tous les carcans finalement superficiels que nous impose la société, notamment comme dans Into the Wild, j'ai beaucoup plus de mal à comprendre des errances sans buts et sans résultats. Je savais que je n'étais pas fun, mais 270 pages de récits de beuveries, coucheries et vagabondages, j'ai du mal à en voir l'intérêt. Ma synthèse est particulièrement caricaturale, mais est engendrée par des heures ennuyeuses de lecture.

Les road-trips incluent aussi des rencontres, qui peut-être auraient pu être intéressantes si elles avaient été plus développées. Après tout, un voyage n'est (à mes yeux) réussi que si l'on a réussi à créer quelques liens et découvertes hors de son environnement habituel. Certes l'auteur tente d'approfondir à chaque rencontre sa connaissance de l'être humain, mais je pense que tout le monde étant "stoned" arriverait au même résultat.

L'écriture ne m'a pas non plus convaincu, peut-être suis-je beaucoup trop psycho-rigide pour une écriture qui se veut libérée des règles habituelles de la littérature.

Le livre achevé, j'ai juste le sentiment d'avoir assisté au gâchis de quelques vies humaines. La Beat Generation n'était probablement pas faite pour moi.