mercredi 1 octobre 2008

Où l'on parle encore de Paul Auster...


Non, je ne suis pas obsédée, mais oui je suis un pigeon marketing... Brooklyn Follies avait eu lors de sa sortie d'excellentes critiques, mais comme j'ai en moyenne trois ans de retard sur tout, je ne m'y étais pas intéressée. D'autant plus que mes précédentes lectures de Paul Auster, pourtant chaudement recommandées par L. (http://alombreducerisier.over-blog.org/article-10017645.html), ne m'avaient pas convaincues.

Et puis Paul Auster, c'est un peu comme Amélie Nothomb: ses romans sortent à une régularité qui en devient presque ennuyeuse, et j'ai en plus toujours un peu l'impression de lire le même livre. La rareté n'est pas gage de qualité, mais que voulez vous c'est comme le masse market, à force ça se galvaude...
Mais que voulez-vous quand Amazon (mea culpa, mea culpa pour les librairies de quartier!) casse les prix, je n'y résiste pas...

Mais fort heureusement Brooklyn Follies se détache de ce que j'avais pu lire de lui précédemment, tout en gardant le style inimitable de Paul Auster. On y retrouve des anti-héros, ce qui ne peut que plaire à une (fausse) rebelle comme moi: le vendeur d'assurance-vie qui a raté sa vie privée, et se résigne à mourir d'un cancer (pourtant soigné); un ex-excellent étudiant devenu obèse, reclu de la société, et dont la carrière n'a jamais même démarré, une midinette qui s'est pris pour Britney Spears, et se retrouve droguée, star du porno, et mère célibataire, pour finir membre du secte (finalement ma vie n'est pas si ratée en comparaison...); et un homosexuel qui s'est quand même marié pour le pognon (pas folle la guêpe), et se retrouve trahi par son amant (hélas la roue tourne!); bref des personnages truculents.

On n'évite pas les caricatures, mais elles se fondent assez subtilement dans le décor, et on est sous le charme. Un livre qui donne envie de profiter de l'automne, et de se fourrer sous la couette pour mieux le savourer.
Donc Paul, je ne sais pas ce que réserve ton nouveau livre, mais tu remontes dans mon estime (et tu t'en fous royalement, et tu as bien raison!).

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