samedi 10 juillet 2010

Sylvia Plath


Je connaissais Sylvia Plath (et Ted Hughes) de nom. La poésie n'étant pas encore dans mes capacités littéraires, l'actualité cinématographique me permet de combler (superficiellement) quelques lacunes, et Gwyneth Paltrow eut l'heureuse idée de jouer dans Sylvia, film centré (comme son nom l'indique) sur le (la? La féminisation de certaines professions écorchent encore mes oreilles) poète et son histoire d'amour compliquée avec son mari, le poète Ted Hughes.

Bien m'en prit de n'avoir pas vu le film puisque Claude Pujade-Renaud raconte avec brio cette même histoire. Chaque proche gravitant autour du personnage central donnant tour à tour sa vision d'une tranche de la vie de Sylvia Plath, le début du roman est un peu perturbant mais on s'y fait vite, et cela donne une force supplémentaire aux Femmes du Braconnier. Le braconnier étant bien sûr Ted Hughes, les femmes, ses maîtresses, femme et filles.

L'auteur raconte avec beaucoup de sensibilité la vie torturée de cette femme, sans commisération ou pathos exagérés. Ses failles, ses forces, et son environnement sont décrit avec soin, sans pourtant que cela soit ennuyeux. Si on connaît évidemment la fin de l'histoire avant d'avoir commencé le roman (Sylvia Plath se suicide), le lecteur est captivé par la façon dont la pelote de laine se déroule, ou plutôt la façon dont la toile d'araignée se tisse; la vie étant rarement linéaire, et le battement d'aile d'un paillon affectant non pas une seule personne mais tout le monde par un enchevêtrement d'actions.

Un excellent roman, avec de nombreuses sources documentées manifestement, qui tout en se concentrant sur Sylvia Plath, donne une vision beaucoup plus globale du monde l'entourant. De l'immigration allemande aux Etats-Unis pendant la seconde guerre mondiale à l'Holocauste aux relations parents-enfants, et l'équilibre psychologique humain, le lecteur n'en sortira pas indemne.

Ne me reste plus qu'à voir le film afin de confronter les deux versions.


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