samedi 17 juillet 2010

Les enfants de la nuit


Malgré le désastre du dernier roman policier que j'ai lu, j'ai réitéré l'expérience (mon côté psycho-rigide). Les éléments semblaient cependant meilleurs (je suis maso mais pas stupide): une écriture qui se lit, et un style très correct, et une histoire très intrigante, ayant pour arrière-fond une expérience faite sur la famille (juive, est-il besoin de le préciser?) par les Nazis.

L'auteur indique que des comptes-rendus de cette expérience ont été transmis et lus par les autorités internationales, mais qu'elle n'a pas été reconnue comme ayant eu lieu. Il faut dire que les nazis ayant été très loin dans l'horreur, tout est possible de leur part, mais la lecture des documents insérés dans le roman (l'identité des personnes ayant été changée évidemment) est insoutenable. L'idée même de cette expérience est atroce, on peut donc comprendre que les autorités (notamment allemandes) n'aient pas particulièrement envie d'admettre que cela s'est avéré être réel.

Pour en revenir au roman, la pièce maîtresse des Enfants de la Nuit est donc ce retour en arrière, à ce passé caché, dont la véracité est floue. Franck Delaney mène très bien son affaire et le thriller se lit sans problème. On regrettera cependant les composants usuels de ce genre (le policier stupide et agressif, l'histoire d'amour avec la méchante, etc.) qui rabaissent un peu le niveau. Et surtout, la fin est décevante car passablement attendue, il aurait fallu corser davantage la chute.

Les enfants de la nuit reste cependant un polar agréable, et qui surtout renvoie au Nazisme et aux horreurs de la Seconde Guerre Mondiale, sujet riche en réflexions.


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