dimanche 11 juillet 2010

Les femmes portent la moitié du ciel


Méfiante de nature, un livre qui porte la mention "un best-seller international" me rebute toujours un peu, surtout quand c'est un livre américain. Le sujet semblait aussi passablement racoleur: "enquête sur les femmes extraordinaires qui combattent l'opression". Si avec ça, la larme ne vous vient pas déjà à l'oeil...

Nicholas D. Kristof et Sheryl Wudunn, mari et femme dans la vie, mais plus important, journalistes reconnus, se sont penchés sur la situation des femmes dans le monde. Plus précisemment dans les pays en voie de développement (pour ne pas dire sous-développés), la vie des femmes dans les pays riches étant nettement moins préoccupantes.

Technique bien éprouvée, le général n'émeut pas. Les auteurs se sont donc concentrés sur des histoires particulières à la fois de femmes dans des situations désespérés, et à la fois de femmes issues de pays riches mais ayant décidées de consacrer leur vie à ces causes. Tout y passe: violences, traffics sexuels, inégalités des sexes (le terme semble faible dans des pays comme l'Afghanistan), etc. Si le monde vous entourant ne vous déprimait pas encore, après ce livre, cela sera fait.

Je ne suis pas convaincue par les méthodes des auteurs, le style de La moitié du ciel étant très très scolaire pour moi (mais après tout ils sont américains). En revanche l'intention est bonne, et le propos intéressant (et enrichissant). Avec les technologies actuelles, chacun connaît la situation des femmes en Afrique, Moyen-Orient, et Asie. Il est cependant toujours bon de le rappeler, et de secouer la fibre altruiste qui est en nous, et qui a parfois tendance à s'endurcir face au trop plein de misère environnante.

Non, j'avoue, ce livre n'a pas changé ma vie, comme manifestement il l'a fait pour certains (selon le quatrième de couverture), et non, je ne lâche pas ma vie actuelle pour aller faire du bénévolat en Afrique ou ailleurs. En revanche, oui, j'ai regardé le site de microfinance, et suis prête à apporté ma pierre à l'édifice en prêtant un peu d'argent à des gens qui en ont besoin. Il est bon de s'entendre rappeler que tout le monde n'a pas les mêmes opportunités que nous, et il est bon de voir que tout le monde ne vit pas une vie superficielle et vide.

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