Sorte de Les dix petits nègres, mais version réelle, l'affaire de Road Hill House relate le meutre véridique du petit Saville Kent, cinq ans, en 1860. Le meutre n'a pu être commis que de l'intérieur, soit à l'intérieur du foyer domestique: père, demi-frères ou demi-soeurs ou encore domestiques, qui est le monstre?
Si le travail de recherche sur l'enquête effectué par Kate Summerscale est excellent, le livre est surtout passionnant par l'analyse du contexte social. La société victorienne est à son apogée, et les moeurs commencent à évoluer. Développement de la presse, émergence des détectives et des romans policiers, premières apparitions d'un goût public pour la violence, la société est en mutation.
Ce qui fait de ce livre bien plus qu'un simple roman d'investigation. On y croise notamment Dickens, ainsi que ses confrères littéraires, mais aussi les journalistes de l'époque.
Enfin ce roman entraîne un véritable questionnement sur la question de la rédemption. Un meutrier peut-il n' avoir agi que sur une pulsion momentanée, et n'être donc pas un danger pour la société? Si l'en croit la destinée de ce meutrier, on répond positivement. La conversion d'un pêcheur n'est pas un phénomène nouveau, mais de nos temps il se fait rare. Alors il est bon d'en retrouver quelques preuves...
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