vendredi 8 août 2008

Desesperate housewife version battante

L'été, c'est par définition la saison du vert, et de l'herbe (et oui, quand on habite un pigeonnier, pour voir un peu de verdure, il reste le parc municipal...). Mais comme la foule, ce n'est pas mon truc (parce que pigeonnier ou pas, tous les parisiens en manque de verdure squattent les parcs), j'ai décidé de m'intéresser au vert de façon interposée, par la télévision (après tout, les gens font tout de manière interposée: internet, tv... il est tant que je me mette à la page).

Weeds (comme son nom l'indique) est davantage tournée herbe que pelouse, mais ça m'ira tout à fait comme erstaz.

Une banlieusarde américaine type (ok, type dans les classes -très- supérieures; encore une qui a une superbe baraque) se retrouve légèrement à court de cash lorsque son mari meurt d'une crise cardiaque (j'ai toujours été partisane d'une vie professionnelle modérée, on me donne enfin raison!). Les choix qui s'offrent à elle se réduisent comme peau de chagrin quand on recoupe son parcours: statut social élévé (donc on oublie le mcdo), femme au foyer (on repassera pour l'expérience), niveau de vie élevé (le smic ne doit pas vraiment couvrir ses besoins mensuels). Donc en mère courageuse, elle décide de dealer (de l'herbe, on est dans une série américaine quand même). Si ça ne c'est pas un sacrifice pour ses enfants!

Le générique donne déjà le ton, critiquant le modèle américain reproduisant à l'identique un seul modèle (jusqu'à là rien de nouveau à l'horizon).

La série se laisse voir avec plaisir, même si cela ne risque pas d'être la bombe du siècle. C'est comme le téléfilm du dimanche soir avec le pot de haagen-daaz: on sait qu'on ferait mieux de manger des brocolis en relisant ces classiques, mais on apprécie quand même plus la première option.

Certains personnages sont truculents, comme la fournisseur de la desesperate housewife. La série ne manque pas d'humour, même si cela reste un peu mou, et un peu attendu, voire politiquement correct.

Le problème des bonnes séries étant qu'on n'arrive pas à s'arrêter avant d'avoir vu la fin, celle ci a l'avantage de permettre au spectateur de faire des pauses. Et en plus le format (25mn par épisode) est particulièrement pratique!

Comment ça je suis trop pragmatique? Regardez la série, et vous verrez que même un dealer se doit d'être pragmatique!

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