mercredi 24 mars 2010

J'ai vulu porter l'étoile jaune


La vie étant pleine de coincidences (ou pas), j'avais acheté le livre ci-dessus avant de voir La Rafle. J'ai voulu porter l'étoile jaune relate exactement cette période. Comme je suis passablement psycho-rigide, et que la Shoah relève des mes obsessions (de même que la drogue et les vampires, allez comprendre), j'étais ravie (toute proportions gardées) d'avoir de quoi approfondir le sujet.

Françoise Siefridt, catholique convaincue, décide de porter l'étoile jaune (détournée, avec l'nscription Papou) en signe de protestation contre l'édit du 7 juin 1942 obligeant tout Juif de 6 ans à porter l'étoile jaune (pourquoi dans les films, les enfants de moins de six ans portent-ils donc l'étoile jaune?). Les Allemands ayant un sens de l'humour assez limité en ce temps-là, l'auteur est donc arrêtée et mis en camp d'abord aux Tourelles puis à Drancy pendant 3 mois. Drancy étant le point de passage des convois en partance pour les camps de concentration, la jeune fille cotoyera donc de nombreuses Juives qui ne reviendront jamais, et en particulier celles raflées lors du Vel D'Hiv.

Si le journal de bord est intéressant comme témoignage, le livre vaut surtout pour sa préface d'une centaine de pages sur le contexte et notamment sur la position de l'Eglise vis-à-vis de la persécution des Juifs. Si le sujet n'est pas nouveau (le film Amen avait notamment fait couler beaucoup d'encre), le livre ne penche ni d'un côté ni de l'autre et l'Eglise a fait le pire comme le meilleur.

Une excellente lectue pour ceux que le sujet intéresse.



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