dimanche 11 avril 2010

Le diable rouge


En parisienne très snob, il est évident que les tournées théâtrales en province n'étaient pas pour moi. L'arroseur étant arrosé, ayant loupé Le Diable Rouge au théâtre Montparnasse, je me suis rattrapée avec une représentation en banlieue (oui, je suis même prête à ça...). Mazarin, le Diable Rouge donc (par sa tenue de cardinal) est au coeur de cette pièce historique qui met en scène le passage à l'âge adulte du jeune Louis XIV.

Et outre le fait que j'ai découvert, que non, la banlieue ne signifiait pas une mise à mort culturelle vu leur programme théâtral, cinématographique et musical annuel, la représentation m'a heureusement permis d'assister à un petit chef d'oeuvre.

Claude Rich, que je connaissais de réputation, mais n'avais pas encore eu la chance de voir à l'oeuvre, relève le challenge avec brio. A plus de 80 printemps, il joue avec un naturel désarmant, sans sembler ressentir une fatique qui semblerait légitime pour une pièce de 2h et surtout en tournée. S'il est évidemment la vedette, il est entouré de façon excellente, et les autres personnages sont loin de faire pâle figure.

Le texte de Antoine Rault, truffé de traits d'esprit, est un petit bijou, et reste particulièrement moderne. Les décors sont superbes, bien que simples.

Une pièce qui pourrait enfin me convaincre que les pièces historiques ne sont pas ennuyeuses, et qu'elles sont autant à considérer que les pièces contemporaines.

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