jeudi 23 septembre 2010

Jours toxiques


24h d'avion, une fatigue extreme (donc Proust est hors de question, meme si en soi, je ne peux pas dire qu'il soit dans le top de ma liste de livres a lire), un nom et une couverture qui attirent. Quand en plus, le sujet est une histoire de famille confrontee a la drogue, je prends.

J'ai ete tres agreablement surprise. Dieu (ou plutot mes proches parce que ma conversation avec Dieu s'est arretee il y a bien longtemps) savent que j'aime les Etats-Unis, mais il est vrai que j'ai du mal parfois avec sa "litterature", qui est souvent tres melodramatique, et qui deborde de plein sentiments, avec pour cloturer un happy end. Cela dit les Francais sont capables de la meme chose (hello Marc Levy et Guillaume Musso!), donc je suppose que c'est une question d'auteur plus que de pays.

Pour en revenir a Jours Toxiques, c'est bien ecrit (en tout cas, on echappe a la facilite), et c'est extremement prenant. Lorsque l'entourage de Jack, la vingtaine, decouvre qu'il est accro a l'heroine, c'est tout le schema familial qui s'ecroule et est a reconstruire. Sans sentimentalisme exacerbe, y sont decrits les sentiments et reactions contradictoires d'individus qui ne savent comment reagir face a une cause passablement perdue.

Je ne sais pas si Roxana Robinson a ete confrontee a la situation, ou si elle a fait remarquablement bien son metier de journaliste (cela dit il suffit de quelques films comme Basketball Diaries, Requiem for a dream, ou Trainspotting pour cerner le probleme), mais c'est un livre que l'on devrait offrir lors des campagnes de prevention de drogue (avec les excellents films mentionnes ci-dessus).

Mon mecene prefere en litterature a dit un jour que la pire chose qui puisse lui arriver est que ses enfants soient drogues. C'est probablement vrai, et il devrait etre contente que sa fille ne soit que chomeuse et sdf.







Aucun commentaire: